« Le choix des membres de cette commission a été effectué avec objectivité et transparence pour qu'elle renferme des personnes ressources dans l'enseignement fondamental, secondaire et supérieur, des hommes et des femmes connus par leur longue expérience dans le domaine de l'enseignement et leur souci pour la préservation de l'intérêt général du pays, son avenir et le sort de ses générations futures » dixit le Premier ministre dans son discours d’installation de la commission de supervision des Etats Généraux de l’Education.
Je ne sais pas ce que le Premier ministre veut dire par "objectivité et transparence" mais je me demande en quoi les membres de cette commission se distinguent des autres professeurs et inspecteurs de l’éducation nationale. Est-ce le nombre d’années passées dans une bureaucratie dont la règle sans exception est la carence a tous les niveaux ? de quel "souci de l’intérêt général" il s’agit pour des fonctionnaires qui ont servi pendant toute leur vie professionnelle la médiocrité et sacrifier pour l’avantage des subsides de l’administration l’avenir de générations de Mauritaniens que ce soit dans le silence des bureaux délabrés de l’éducation nationale ou dans le chaos des classes du primaire à l’université.
Aidez-moi à comprendre. Je n’ai qu’une connaissance superficielle de quelques-uns de ces messieurs mais à ma connaissance aucun d’eux n’a géré avec succès un projet éducatif, ni supervisé avec brio une institution éducative, ni écrit extensivement sur les questions éducatives, ni même établi une crédibilité irréfutable en tant qu’enseignant.
Je crois qu’il est utile de décortiquer les compétences (cursus scolaire et universitaire, parcours et éthique professionnels) de chacun pour savoir si je me trompe ou pas. Je vous ouvre ce blog pour parler des uns et des autres et montrer preuve à l’appui que le Premier ministre a initié un processus biaisé d’avance et qu’il ferait mieux d’économiser a l’Etat les frais de fonctionnement d’une telle commission dans ces temps de vaches maigres au sens propre du terme.
Voici la liste des membres de cette commission :
Président: Hamoudy Ould Hamadi, professeur d'enseignement supérieur, doyen de la FLSH
Membres:
-Dialla Ibrahima, professeur d'enseignement supérieur,
-Abderrahim Ould Youra, professeur d'enseignement supérieur,
-Billal Ould Hamza, professeur d'enseignement supérieur,
-Mohamed El Moktar Ould Sidina, professeur d'enseignement supérieur,
-El Khalil Ould Jiyed, professeur d'enseignement supérieur,
-Moulaye Ahmed Ould Hasny, professeur d'enseignement secondaire,
-Sidi Ould Eleywa, professeur d'enseignement secondaire,
-Cheikh Konaté, professeur d'enseignement secondaire,
-Fatimata Ba, professeur d'enseignement secondaire,
-Mohameden Ould Bagah, professeur d'enseignement secondaire,
-Mohamed Mahmoud Ould Moud, inspecteur de l'enseignement fondamental
-Dah Ould Didiya, inspecteur de l'enseignement fondamental,
-Mah Mint Youness, inspectrice de l'enseignement fondamental,
-Coulibaly Mansour, inspecteur de l'enseignement fondamental,
-Ahmedou Ould Radhi, professeur d'enseignement originel
Mauritania Project est un espace de réflexion et d’échange sur les questions de bonne gouvernance, de rationalité budgétaire et de justice sociale en Mauritanie.
Wednesday, November 16, 2011
Saturday, September 24, 2011
Contribution au dialogue national
Depuis que « le père de la nation » Me Mokhtar O Daddah a mis fin au régime parlementaire et au multipartisme hérités de l’administration coloniale française, le processus démocratique Mauritanien a évolué en dent de scie alternant des périodes courtes d’ouvertures vers la démocratie et le pluralisme avec des cycles longs de dictature et de rétrécissement des espaces de libertés. L’élite politique n’a jamais réussi à s’entendre sur un système juste et durable de partage du pouvoir et d’alternance aux postes électifs qui garantissent la stabilité des institutions et la résolution pacifique des crises. Pire, la gabegie financière et l’absence de critères professionnels pour la nomination aux postes non électifs a largement étendu le champ de l’arbitraire et généré une instabilité chronique qui porte préjudice aux chances de survie de notre pays dans un monde traversé par des courants transfrontaliers de déstabilisation multiples.
Le dialogue en cours entre le président de la république et sa majorité d’une part et certains partis de l’opposition démocratique d’autre part, même s’il est opportun dans les principes, ne corrigera pas à notre avis les dysfonctionnements structurels de la gouvernance nationale. Seule une assemblée constituante qui tire sa légitime d’une représentation populaire réelle et sa force de la mobilisation consciente des populations peut constituer une rupture claire avec le passé. En outre, le boycott de ce dialogue par les principaux partis politiques d’opposition conjugué à la faiblesse des capacités d’organisation du gouvernement limitent sérieusement sa portée et entachent significativement sa crédibilité. Il reste cependant que des questions de fonds ont été soulevées par les participants ; ce qui augure peut être d’une envie d’introduire des changements dans le dispositif constitutionnel dont la lourdeur et le cout exorbitant sautent aux yeux. Si cela s’avère être le cas, ce dialogue n’aura pas été vain.
Nous allons essayer d’analyser certaines de ces idées et faire des propositions pour enrichir le débat. Notre but n’est pas de jeter l’anathème sur des personnes particulières mais pour attirer l’attention sur l’importance du bon choix non seulement des structures mais aussi des hommes qui les font fonctionner. La Mauritanie continuera à souffrir de tous ses actuels maux tant que les plus intelligents de ses fils sont corrompus ou reléguées au second plan, la médiocrité est la règle, et tant que le principe de la sanction et de la récompense n’est pas appliqué.
De la constitution
Des participants de la majorité comme de l’opposition ont fait des propositions qui requièrent des changements constitutionnels comme l’extension des pouvoirs du premier ministre, la suppression du sénat et l’exigence de l’aval du parlement pour les nominations aux hautes fonctions de l’Etat. Ces débats sur l’opportunité et l’utilité des institutions qui exercent les différents pouvoirs constitutionnels ont suscitée l’intérêt des observateurs pour un dialogue que beaucoup considèrent comme un non-évènement.
C’est l’occasion de signaler que la Mauritanie n’a pas de constitution à proprement parler. Celle à qui les participants réfèrent est un document préparé dans les bureaux feutrés de la présidence par des juristes acquis à leur maitre, l’ancien chef de l’Etat Ould Taya qui voulait se donner une façade de constitutionalité pour plaire à ses bailleurs de fonds. Ce document n’a fait l’objet d’aucun débat ; ses rédacteurs et les membres du gouvernement de l’époque se chargeaient de l’expliquer aux masses. Les principaux leaders politiques d’aujourd’hui avaient rejeté son processus d’élaboration et son plébiscite n’était que le produit de cette mécanique de la fraude dans laquelle excellent les acteurs des cirques électoraux de l’époque.
La constitution de 1991 a été acceptée par défaut et sa mise en œuvre n’a pas rehaussé son statut. Son promulgateur était le premier à ne pas la prendre au sérieux en lui ajoutant un article qui ne faisait pas parti de la mouture initiale objet du vote. Il l’a ensuite vidée de tout contenu par les atteintes répétées aux droits fondamentaux des citoyens, la subordination de tous les pouvoirs constitutionnels au Chef de l’Etat et la fraude massive durant les élections. Personne ne l’a pleurée quand elle a été suspendue par le Conseil Militaire pour la Justice et la Démocratie en 2005.
Les amendements qui lui ont été introduits en 2006 ont suivi le même procédé avec la même acceptation par défaut justifiée cette fois par la promesse du retrait des chefs militaires de la politique et l’organisation d’élections libres et transparentes.
La dernière promesse a été tenue plaçant la Mauritanie dans le peloton des pays démocratiques de la région en général et des arabes en particulier. Le changement était au rendez-vous. Des hommes de l’arrière prennent le devant à l’issu d’un processus, certes imparfait comme toute entreprise humaine, mais pacifique et largement crédité de transparence et d’équité. Zein O Zeidane, technocrate sans expérience politique est propulsé à l’avant comme Premier ministre par le vote jeune et l’argent de puissants hommes d’affaires a la recherche d’une position perdue à la suite de la chute d’Ould Taya. Messeoud O Boulkheir, défenseur historique de la cause jusque-là perdante de Lehratin, est parachuté a la tête de l’Assemblée Nationale pour son soutien critique à Sidi O Cheikh Abdellahi, candidat indépendant, devenu le premier président démocratiquement élu de la Mauritanie. Ahmed O Daddah qui a perdu le soutien crucial de son compagnon de longue date dans l’opposition à Ould Taya obtient un score de plus de 47% des suffrages exprimées au deuxième tour et devient le chef de file de l’opposition, un poste honorifique taillé sur mesure comme si les autorités militaires de la transition voulaient que pour cette première expérience démocratique, il n’y ait pas de total vaincu.
Malheureusement les chefs militaires n’ont pas tenu leur première promesse de se retirer de la politique. Ils ont continué à tirer les ficelles du jeu politique pour renforcer leurs positions dans la hiérarchie militaire et profiter des privilèges de la proximité du pouvoir. Cette immixtion a culminé avec le coup d’Etat de 2008 qui a effacé les acquis démocratiques et leurs retombées économiques prometteuses au grand étonnement des partenaires extérieurs de la Mauritanie, les seuls à avoir exprimé avec force l’exigence d’un retour à la normalité constitutionnelle, même de façade.
La décision du conseil constitutionnel en 2009 de constater la vacance de poste alors que le président de la république était vivant et en pleine possession de ses capacités physiques et morale et ensuite l’accord de Dakar ont signé la fin de la promesse d’un ordre basé sur la volonté populaire telle qu’exprimée par les voix des électeurs et du règlement des crises par référence a une loi fondamentale. C’est l’acceptation tacite de la suprématie de la force sur la loi contraire à toute idée de constitution.
Cette absence d’un recours effectif a un texte juridique fondateur fait que l’évolution des institutions dépend uniquement du rapport de force entre les différents acteurs politiques. Dans ce contexte, le président de la république qui a le monopole de la force détient seul les clés de l’évolution du système actuel. Il dispose de toute la latitude pour en changer le mode de fonctionnement et l’adapter à ses désirs et/ou des plus éclairés de ses soutiens.
Le président de la république ferait œuvre de salut public s’il décidait d’un toilettage des institutions constitutionnelles comme lui suggère les participants au dialogue pour au moins en réduire le cout a défaut de leur octroyer un véritable pouvoir qui a notre avis reste tributaire de facteurs non réunis a l’heure actuelle. Mais avant de parler de ces toilettage, il n’est pas superflu de parler d’un pouvoir non prévu dans le texte qui tient lieu de constitution, celui de la grande muette.
L’Armée dont les chefs se sont autoproclamés « dépositaires en dernier recours de la légitimité nationale » est la source du monopole de la force détenu par le président de la république. Son isolement de la sphère politique est un objectif en soi nécessaire non seulement pour la stabilité des institutions de l’Etat mais aussi pour que ses chefs se consacrent exclusivement aux fonctions de sécurité et de défense du territoire en cette période de recrudescence du banditisme transfrontalier.
Du rôle de l’Armée NationaleLes partis d’opposition participant au dialogue ont demandé à ce que les responsables supérieurs de la sécurité nationale ne soient pas nommés parmi les officiers de l’Armée pour renforcer le contrôle des civils sur l’institution militaire et empêcher les chefs de cette dernière de s’immiscer dans la politique. Une proposition audacieuse dans un pays ou les officiers militaires en activités ont pris l’habitude de postuler et d’occuper des postes civiles comme ambassadeurs, attaché militaires et chefs d’entreprises en contrepartie de leur allégeance au chef de l’Etat. Attirés par l’appât de l’enrichissement rapide que procurent ces emplois civils, les hauts gradés ont délaissé la supervision opérationnelle souvent non lucrative d’unités militaires sous-équipées et démoralisées. La question semble cependant plus complexe et la demande irréaliste compte tenu du peu de crédibilité de l’élite civile dans la gestion des institutions de l’Etat.
L’institution militaire a trop souffert de la dictature exercée en son nom par ceux de ses chefs qui arrivent à la magistrature suprême. Les différentes purges consécutives aux multiples tentatives de coup d’état ont vidé l’Armée d’une partie importante de son commandement au moment où aucun processus efficace de renouvellement de l’encadrement militaire n’a été mis en place. Le brevet de capitaine qui constituait une barrière pour ceux des officiers qui n’avaient pas des facultés intellectuelles supérieures n’est plus ce qu’il était. 80% de sa note découle de l’appréciation des supérieurs hiérarchiques et non du niveau académique comme cela était le cas à un moment donné. Une trouvaille qui a permis aux chefs militaires de contourner l’obstacle intellectuel pour coopter fils et « cousins » au mépris des règles élémentaires de la méritocratie.
Cette situation doit être corrigée non seulement par le rétablissement d’un processus rigoureux de sélection et de gestion de la carrière militaires mais aussi par la mise en retraite anticipée des officiers dont le recrutement s’est fait sur des bases népotistes et laxistes. Il s’agit-là d’une étape nécessaire a toute entreprise sérieuse d’isoler les institutions de sécurité des caprices de la politique. Une Armée professionnelle qui attire et promet sur les seules bases de mérite est le meilleur rempart contre les coups d’état et la déstabilisation des institutions de l’Etat.
En l’absence d’une telle méritocratie, les plus futés des chefs militaires réussiront toujours à trouver le prétexte pour tenter de raccourcir le parcours au sommet quitte a déstabiliser au passage les institutions de la république. Une perspective qui tout en donnant des cauchemars au président de la république justifie aussi cette psychose sécuritaire a la base de l’hypertrophie des systèmes de sécurité et l’influence qu’ils exercent sur le reste des institutions publiques.
Dans ce contexte, il parait quelque peu naïf de demander la réduction du pouvoir du chef suprême des armées sans créer au préalable les conditions qui permettent à la hiérarchie militaire de se constituer sur les bases du mérite et du code d’honneur qui exclue l’usage de la force contre le citoyen et ses représentants.
Des attributions du président de la république
Des voix de l’opposition mais aussi paradoxalement de la majorité ont demandé le renforcement des attributions du Premier ministre au détriment de celles du président de la république jugées excessives. Ces demandes paraissent non seulement irréalistes mais aussi déplacées dans le sens que rien ne garantit qu’un partage plus équilibré des responsabilités entre les deux pôles de l’exécutif constitue une avancée sur le chemin de l’efficacité et de l’efficience.
En plus, le Premier ministre ne pèse pas lourd devant le chef suprême des forces armées même dans le cas où il dispose d’une majorité parlementaire qui le soutient dans un pays où la primauté du droit reste encore à établir. Une telle configuration qui ne tient que dans des pays à forte tradition d’état de droit comme au Royaume Uni a été source d’instabilité et de crise constitutionnelle permanente dans des pays comme le Niger et la Guinée qui l’ont adoptée.
Il aurait été plus réaliste et certainement plus rationnel de demander la suppression du Premier ministère, une structure qui a couté plus de quinze milliards d’UM sur deux décennies sans qu’elle convainc de son utilité. Si le président de la république désire déléguer des responsabilités au gouvernement qu’il le fasse directement aux Ministres, cela parait plus rational pour donner de la consistance aux chefs de départements sectoriels. Pour la coordination du travail gouvernemental, the président de la république dispose de deux structures qui sont amplement suffisantes : le secrétariat général du gouvernement et le secrétariat général de la présidence.
De la suppression du sénat et le renforcement des pouvoirs de l’assemblée nationaleDes participants ont demandé la suppression du sénat et l’exigence de l’aval du parlement pour la nomination aux hautes fonctions exécutives. Il s’agit-là de propositions très intéressantes pour la rationalisation des structures et l’équilibre des pouvoirs entre l’Exécutif et le législatif. L’Etat dépense un milliard d’UM par an pour entretenir un sénat dont l’utilité n’est pas évidente. Le mode d’élection de ce dernier est en outre injuste et favorise la corruption des élus locaux. Le redéploiement d’une partie de cette importante allocation budgétaire sur le budget de l’assemblée nationale permettra de renforcer les capacités de celle-ci en matière d’investigation et de contrôle de l’exécutif. Les députés doivent en effet bénéficier d’assistants techniques, experts et professionnels de tous genres, qui leur permettent de se faire une idée claire des dossiers qui leur sont soumis pour approbation et avis.
D’autre part, l’examen par les députés des nominations aux hautes fonctions de l’Etat aura au moins l’avantage de dissuader le président de la république de nommer des personnes de moralité douteuse et/ou sans compétences et qualifications comme c’est le cas aujourd’hui. Cela permettra aussi aux députés de renforcer leur contrôle sur l’administration et le fonctionnement des services publics.
De la suppression du Conseil Constitutionnel, du Conseil Islamique et de la Haute Cour de Justice
Aucun participant à notre connaissance n’a parlé de l’inutilité du Conseil Constitutionnel, du Conseil Islamique et la Haute Cour de Justice. Pourtant depuis qu’elle existe cette dernière n’a jugé personne et l’avis du conseil constitutionnel n’est demandé que pour revêtir un caractère juridique a des actions de l’exécutif qui ne le sont généralement pas.
Pire, l’homme que le président de la république a placé à sa tête n’a ni l’habilité intellectuelle ni la rectitude morale pour dire le droit. Ancien greffier ayant eu du mal à obtenir un diplôme de maitrise de droit de l’université de Nouakchott avant de s’investir corps et âme au service de Ould Taya, tristement célèbre depuis son passage au Ministère de l’Education Nationale, Sghair O M’Barek illustre parfaitement la médiocrité érigée en système de gouvernement. Personne ne sait exactement ce que fait le conseil islamique qui coute près de 70 millions par an à l’Etat.
Nous ne comprenons pas pourquoi aucun participant n’a proposé la suppression du conseil islamique et transfert des attributions du conseil constitutionnel et la haute cour de justice a la cour suprême et en finir avec cette dualité qui caractérise les structures en charge des pouvoirs constitutionnels en Mauritanie.
Une telle démarche permettra d’économiser des ressources importantes qui peuvent être redéployées pour améliorer le fonctionnement de la justice. Déjà relativement bien payés, les juges souffrent d’un sentiment d’infériorité par rapport à l’exécutif qui trouve son origine dans le manque d’indépendance et le niveau de formation bas de la majorité d’entre eux.
Dans ce cas comme dans d’autres, la Mauritanie ne peut faire l’économie d’une amélioration significative des méthodes de recrutements et de gestion des hommes et femmes en charge des fonctions publiques.Le dialogue aura un sens s’il permet une avancée dans ce domaine. Autrement, la Mauritanie continuera à souffrir et le responsable en chef sera le président de la république au moment de rendre des comptes ici-bas ou au-delà. « Ô hommes! Craignez votre Seigneur et redoutez un jour où le père ne répondra en quoi que ce soit pour son enfant, ni l’enfant pour son père. La promesse d’Allah est vérité. Que la vie présente ne vous trompe donc pas, et que le Trompeur (Satan) ne vous induise pas en erreur sur Allah! » Luqman, verset 32.
Le dialogue en cours entre le président de la république et sa majorité d’une part et certains partis de l’opposition démocratique d’autre part, même s’il est opportun dans les principes, ne corrigera pas à notre avis les dysfonctionnements structurels de la gouvernance nationale. Seule une assemblée constituante qui tire sa légitime d’une représentation populaire réelle et sa force de la mobilisation consciente des populations peut constituer une rupture claire avec le passé. En outre, le boycott de ce dialogue par les principaux partis politiques d’opposition conjugué à la faiblesse des capacités d’organisation du gouvernement limitent sérieusement sa portée et entachent significativement sa crédibilité. Il reste cependant que des questions de fonds ont été soulevées par les participants ; ce qui augure peut être d’une envie d’introduire des changements dans le dispositif constitutionnel dont la lourdeur et le cout exorbitant sautent aux yeux. Si cela s’avère être le cas, ce dialogue n’aura pas été vain.
Nous allons essayer d’analyser certaines de ces idées et faire des propositions pour enrichir le débat. Notre but n’est pas de jeter l’anathème sur des personnes particulières mais pour attirer l’attention sur l’importance du bon choix non seulement des structures mais aussi des hommes qui les font fonctionner. La Mauritanie continuera à souffrir de tous ses actuels maux tant que les plus intelligents de ses fils sont corrompus ou reléguées au second plan, la médiocrité est la règle, et tant que le principe de la sanction et de la récompense n’est pas appliqué.
De la constitution
Des participants de la majorité comme de l’opposition ont fait des propositions qui requièrent des changements constitutionnels comme l’extension des pouvoirs du premier ministre, la suppression du sénat et l’exigence de l’aval du parlement pour les nominations aux hautes fonctions de l’Etat. Ces débats sur l’opportunité et l’utilité des institutions qui exercent les différents pouvoirs constitutionnels ont suscitée l’intérêt des observateurs pour un dialogue que beaucoup considèrent comme un non-évènement.
C’est l’occasion de signaler que la Mauritanie n’a pas de constitution à proprement parler. Celle à qui les participants réfèrent est un document préparé dans les bureaux feutrés de la présidence par des juristes acquis à leur maitre, l’ancien chef de l’Etat Ould Taya qui voulait se donner une façade de constitutionalité pour plaire à ses bailleurs de fonds. Ce document n’a fait l’objet d’aucun débat ; ses rédacteurs et les membres du gouvernement de l’époque se chargeaient de l’expliquer aux masses. Les principaux leaders politiques d’aujourd’hui avaient rejeté son processus d’élaboration et son plébiscite n’était que le produit de cette mécanique de la fraude dans laquelle excellent les acteurs des cirques électoraux de l’époque.
La constitution de 1991 a été acceptée par défaut et sa mise en œuvre n’a pas rehaussé son statut. Son promulgateur était le premier à ne pas la prendre au sérieux en lui ajoutant un article qui ne faisait pas parti de la mouture initiale objet du vote. Il l’a ensuite vidée de tout contenu par les atteintes répétées aux droits fondamentaux des citoyens, la subordination de tous les pouvoirs constitutionnels au Chef de l’Etat et la fraude massive durant les élections. Personne ne l’a pleurée quand elle a été suspendue par le Conseil Militaire pour la Justice et la Démocratie en 2005.
Les amendements qui lui ont été introduits en 2006 ont suivi le même procédé avec la même acceptation par défaut justifiée cette fois par la promesse du retrait des chefs militaires de la politique et l’organisation d’élections libres et transparentes.
La dernière promesse a été tenue plaçant la Mauritanie dans le peloton des pays démocratiques de la région en général et des arabes en particulier. Le changement était au rendez-vous. Des hommes de l’arrière prennent le devant à l’issu d’un processus, certes imparfait comme toute entreprise humaine, mais pacifique et largement crédité de transparence et d’équité. Zein O Zeidane, technocrate sans expérience politique est propulsé à l’avant comme Premier ministre par le vote jeune et l’argent de puissants hommes d’affaires a la recherche d’une position perdue à la suite de la chute d’Ould Taya. Messeoud O Boulkheir, défenseur historique de la cause jusque-là perdante de Lehratin, est parachuté a la tête de l’Assemblée Nationale pour son soutien critique à Sidi O Cheikh Abdellahi, candidat indépendant, devenu le premier président démocratiquement élu de la Mauritanie. Ahmed O Daddah qui a perdu le soutien crucial de son compagnon de longue date dans l’opposition à Ould Taya obtient un score de plus de 47% des suffrages exprimées au deuxième tour et devient le chef de file de l’opposition, un poste honorifique taillé sur mesure comme si les autorités militaires de la transition voulaient que pour cette première expérience démocratique, il n’y ait pas de total vaincu.
Malheureusement les chefs militaires n’ont pas tenu leur première promesse de se retirer de la politique. Ils ont continué à tirer les ficelles du jeu politique pour renforcer leurs positions dans la hiérarchie militaire et profiter des privilèges de la proximité du pouvoir. Cette immixtion a culminé avec le coup d’Etat de 2008 qui a effacé les acquis démocratiques et leurs retombées économiques prometteuses au grand étonnement des partenaires extérieurs de la Mauritanie, les seuls à avoir exprimé avec force l’exigence d’un retour à la normalité constitutionnelle, même de façade.
La décision du conseil constitutionnel en 2009 de constater la vacance de poste alors que le président de la république était vivant et en pleine possession de ses capacités physiques et morale et ensuite l’accord de Dakar ont signé la fin de la promesse d’un ordre basé sur la volonté populaire telle qu’exprimée par les voix des électeurs et du règlement des crises par référence a une loi fondamentale. C’est l’acceptation tacite de la suprématie de la force sur la loi contraire à toute idée de constitution.
Cette absence d’un recours effectif a un texte juridique fondateur fait que l’évolution des institutions dépend uniquement du rapport de force entre les différents acteurs politiques. Dans ce contexte, le président de la république qui a le monopole de la force détient seul les clés de l’évolution du système actuel. Il dispose de toute la latitude pour en changer le mode de fonctionnement et l’adapter à ses désirs et/ou des plus éclairés de ses soutiens.
Le président de la république ferait œuvre de salut public s’il décidait d’un toilettage des institutions constitutionnelles comme lui suggère les participants au dialogue pour au moins en réduire le cout a défaut de leur octroyer un véritable pouvoir qui a notre avis reste tributaire de facteurs non réunis a l’heure actuelle. Mais avant de parler de ces toilettage, il n’est pas superflu de parler d’un pouvoir non prévu dans le texte qui tient lieu de constitution, celui de la grande muette.
L’Armée dont les chefs se sont autoproclamés « dépositaires en dernier recours de la légitimité nationale » est la source du monopole de la force détenu par le président de la république. Son isolement de la sphère politique est un objectif en soi nécessaire non seulement pour la stabilité des institutions de l’Etat mais aussi pour que ses chefs se consacrent exclusivement aux fonctions de sécurité et de défense du territoire en cette période de recrudescence du banditisme transfrontalier.
Du rôle de l’Armée NationaleLes partis d’opposition participant au dialogue ont demandé à ce que les responsables supérieurs de la sécurité nationale ne soient pas nommés parmi les officiers de l’Armée pour renforcer le contrôle des civils sur l’institution militaire et empêcher les chefs de cette dernière de s’immiscer dans la politique. Une proposition audacieuse dans un pays ou les officiers militaires en activités ont pris l’habitude de postuler et d’occuper des postes civiles comme ambassadeurs, attaché militaires et chefs d’entreprises en contrepartie de leur allégeance au chef de l’Etat. Attirés par l’appât de l’enrichissement rapide que procurent ces emplois civils, les hauts gradés ont délaissé la supervision opérationnelle souvent non lucrative d’unités militaires sous-équipées et démoralisées. La question semble cependant plus complexe et la demande irréaliste compte tenu du peu de crédibilité de l’élite civile dans la gestion des institutions de l’Etat.
L’institution militaire a trop souffert de la dictature exercée en son nom par ceux de ses chefs qui arrivent à la magistrature suprême. Les différentes purges consécutives aux multiples tentatives de coup d’état ont vidé l’Armée d’une partie importante de son commandement au moment où aucun processus efficace de renouvellement de l’encadrement militaire n’a été mis en place. Le brevet de capitaine qui constituait une barrière pour ceux des officiers qui n’avaient pas des facultés intellectuelles supérieures n’est plus ce qu’il était. 80% de sa note découle de l’appréciation des supérieurs hiérarchiques et non du niveau académique comme cela était le cas à un moment donné. Une trouvaille qui a permis aux chefs militaires de contourner l’obstacle intellectuel pour coopter fils et « cousins » au mépris des règles élémentaires de la méritocratie.
Cette situation doit être corrigée non seulement par le rétablissement d’un processus rigoureux de sélection et de gestion de la carrière militaires mais aussi par la mise en retraite anticipée des officiers dont le recrutement s’est fait sur des bases népotistes et laxistes. Il s’agit-là d’une étape nécessaire a toute entreprise sérieuse d’isoler les institutions de sécurité des caprices de la politique. Une Armée professionnelle qui attire et promet sur les seules bases de mérite est le meilleur rempart contre les coups d’état et la déstabilisation des institutions de l’Etat.
En l’absence d’une telle méritocratie, les plus futés des chefs militaires réussiront toujours à trouver le prétexte pour tenter de raccourcir le parcours au sommet quitte a déstabiliser au passage les institutions de la république. Une perspective qui tout en donnant des cauchemars au président de la république justifie aussi cette psychose sécuritaire a la base de l’hypertrophie des systèmes de sécurité et l’influence qu’ils exercent sur le reste des institutions publiques.
Dans ce contexte, il parait quelque peu naïf de demander la réduction du pouvoir du chef suprême des armées sans créer au préalable les conditions qui permettent à la hiérarchie militaire de se constituer sur les bases du mérite et du code d’honneur qui exclue l’usage de la force contre le citoyen et ses représentants.
Des attributions du président de la république
Des voix de l’opposition mais aussi paradoxalement de la majorité ont demandé le renforcement des attributions du Premier ministre au détriment de celles du président de la république jugées excessives. Ces demandes paraissent non seulement irréalistes mais aussi déplacées dans le sens que rien ne garantit qu’un partage plus équilibré des responsabilités entre les deux pôles de l’exécutif constitue une avancée sur le chemin de l’efficacité et de l’efficience.
En plus, le Premier ministre ne pèse pas lourd devant le chef suprême des forces armées même dans le cas où il dispose d’une majorité parlementaire qui le soutient dans un pays où la primauté du droit reste encore à établir. Une telle configuration qui ne tient que dans des pays à forte tradition d’état de droit comme au Royaume Uni a été source d’instabilité et de crise constitutionnelle permanente dans des pays comme le Niger et la Guinée qui l’ont adoptée.
Il aurait été plus réaliste et certainement plus rationnel de demander la suppression du Premier ministère, une structure qui a couté plus de quinze milliards d’UM sur deux décennies sans qu’elle convainc de son utilité. Si le président de la république désire déléguer des responsabilités au gouvernement qu’il le fasse directement aux Ministres, cela parait plus rational pour donner de la consistance aux chefs de départements sectoriels. Pour la coordination du travail gouvernemental, the président de la république dispose de deux structures qui sont amplement suffisantes : le secrétariat général du gouvernement et le secrétariat général de la présidence.
De la suppression du sénat et le renforcement des pouvoirs de l’assemblée nationaleDes participants ont demandé la suppression du sénat et l’exigence de l’aval du parlement pour la nomination aux hautes fonctions exécutives. Il s’agit-là de propositions très intéressantes pour la rationalisation des structures et l’équilibre des pouvoirs entre l’Exécutif et le législatif. L’Etat dépense un milliard d’UM par an pour entretenir un sénat dont l’utilité n’est pas évidente. Le mode d’élection de ce dernier est en outre injuste et favorise la corruption des élus locaux. Le redéploiement d’une partie de cette importante allocation budgétaire sur le budget de l’assemblée nationale permettra de renforcer les capacités de celle-ci en matière d’investigation et de contrôle de l’exécutif. Les députés doivent en effet bénéficier d’assistants techniques, experts et professionnels de tous genres, qui leur permettent de se faire une idée claire des dossiers qui leur sont soumis pour approbation et avis.
D’autre part, l’examen par les députés des nominations aux hautes fonctions de l’Etat aura au moins l’avantage de dissuader le président de la république de nommer des personnes de moralité douteuse et/ou sans compétences et qualifications comme c’est le cas aujourd’hui. Cela permettra aussi aux députés de renforcer leur contrôle sur l’administration et le fonctionnement des services publics.
De la suppression du Conseil Constitutionnel, du Conseil Islamique et de la Haute Cour de Justice
Aucun participant à notre connaissance n’a parlé de l’inutilité du Conseil Constitutionnel, du Conseil Islamique et la Haute Cour de Justice. Pourtant depuis qu’elle existe cette dernière n’a jugé personne et l’avis du conseil constitutionnel n’est demandé que pour revêtir un caractère juridique a des actions de l’exécutif qui ne le sont généralement pas.
Pire, l’homme que le président de la république a placé à sa tête n’a ni l’habilité intellectuelle ni la rectitude morale pour dire le droit. Ancien greffier ayant eu du mal à obtenir un diplôme de maitrise de droit de l’université de Nouakchott avant de s’investir corps et âme au service de Ould Taya, tristement célèbre depuis son passage au Ministère de l’Education Nationale, Sghair O M’Barek illustre parfaitement la médiocrité érigée en système de gouvernement. Personne ne sait exactement ce que fait le conseil islamique qui coute près de 70 millions par an à l’Etat.
Nous ne comprenons pas pourquoi aucun participant n’a proposé la suppression du conseil islamique et transfert des attributions du conseil constitutionnel et la haute cour de justice a la cour suprême et en finir avec cette dualité qui caractérise les structures en charge des pouvoirs constitutionnels en Mauritanie.
Une telle démarche permettra d’économiser des ressources importantes qui peuvent être redéployées pour améliorer le fonctionnement de la justice. Déjà relativement bien payés, les juges souffrent d’un sentiment d’infériorité par rapport à l’exécutif qui trouve son origine dans le manque d’indépendance et le niveau de formation bas de la majorité d’entre eux.
Dans ce cas comme dans d’autres, la Mauritanie ne peut faire l’économie d’une amélioration significative des méthodes de recrutements et de gestion des hommes et femmes en charge des fonctions publiques.Le dialogue aura un sens s’il permet une avancée dans ce domaine. Autrement, la Mauritanie continuera à souffrir et le responsable en chef sera le président de la république au moment de rendre des comptes ici-bas ou au-delà. « Ô hommes! Craignez votre Seigneur et redoutez un jour où le père ne répondra en quoi que ce soit pour son enfant, ni l’enfant pour son père. La promesse d’Allah est vérité. Que la vie présente ne vous trompe donc pas, et que le Trompeur (Satan) ne vous induise pas en erreur sur Allah! » Luqman, verset 32.
Wednesday, June 29, 2011
NOTE SUR L’AFFAIRE MOULAYE ELARBY
Sur le Choix du cabinet d'expertise
Antoine Gaudino est un juriste français né en 1944 au Maroc de parents d'origine italienne.
Plus tard, acquérant la nationalité française, il s'engage dans l'Aéronavale où il passe 17 ans et acquiert un brevet d'électronicien ainsi qu'un DESS d'Économie grâce aux cours du soir du Conservatoire national des arts et métiers. Il possède un cabinet à scandale sans aucune compétence spécifique en matière d’audit financier.
Pourquoi la Mauritanie, pays souverain confie-t-elle un audit financier à un juriste français reconvertie dans l'aéronautique?
Qui a proposé le cabinet GAUDINO sachant que ce personnage a travaillé en Mauritanie avec un groupe mauritanien connu, sur au moins deux dossiers dans les années passées?
Sur quel critère ce cabinet a été commis et à la demande de qui et sur quel termes de référence?
• Le Conseil d'Administration n'a pas demandé d'audit étranger
• L'Inspection d'Etat n'a pas été sollicitée pour une mission SONIMEX
• La Cour des Comptes n'a pas été sollicitée non plus pour un audit
Le cabinet choisi l'a été avec une mission précise et une fenêtre de temps précise. Si on avait élargi cette fenêtre de temps, on serait tombé sur la période la plus scandaleuse de la vie de la société.
En effet, la presse fait état de documents prouvant qu'une banque locale a extorqué à la SONIMEX (et à d'autres sociétés publiques dont la SOMAGAZ et la SOMELEC) des montants importants à travers des mécanismes frauduleux. L'inspection d'Etat a fait état de ces malversations sans suite aucune
Tout porte à croire que la banque locale en question est celle là même qui a « conseillé » aux autorités de faire un audit par le cabinet GAUDINO de la gestion de la SONIMEX et qui en a fixé les contours de manière à éviter la période où elle traitait avec la société
Il est aussi permis de croire que le choix du cabinet et l'orientation de sa mission ont été dictés par une partie privée aux plus hautes autorités et que ces dernières ont acceptées d'être manipulées de la sorte.
On se demande pourquoi l'audit a porté sur une période où plusieurs gestions se sont succédées au lieu de faire un rapport sur chaque gestion et en tirer les conclusions relatives au responsable en question.
Toutes ces questions jettent un discrédit sérieux sur les motivations réelles et le contenu de cet audit.
SONIMEX au 27 septembre 2005: prise de service de Moulaye Elarby
• Pertes cumulées ayant conduit à la faillite comptable. La situation nette comptable de la SONIMEX était négative de 2,9 milliards d'ouguiyas, due Essentiellement à plus de 2,5 milliards d'ouguiyas d'intérêts facturés par la GBM pour Découvert sur les comptes de la SONIMEX en 2004 et 2005. La GBM avait systématiquement deux comptes par importation. Un compte recette et un Compte dépense. Le compte recette était toujours créditeur et le compte dépense était toujours Débiteur sans que le compte créditeur n'ait un effet sur le compte débiteur.
• Plan de redressement approuvé et mis en œuvre aussitot
o Prise en charge par l'Etat des endettements résiduels des opérations effectuées pour le compte de l'Etat.
o Indépendance et autonomie de la SONIMEX en matière de politique commerciale:
o Formalisation systématique des engagements financiers des opérations demandées par l'Etat avant leur mise en oeuvre:
o Reprise de 30% du marché des produits alimentaires de première nécessité importés:
o Réorganisation de la société
o Amélioration de la gestion des ressources humaines:
o Restauration de la crédibilité de la SONIMEX aux plans national et international.
o Rénovation des locaux et amélioration du cadre de vie.
o Augmentation du capital
o Recherche de financement extérieur pour améliorer le fonds de roulement
La SONIMEX au 21 octobre 2008, passation de service
Situation bilantielle
Début de période Fin de période
en millions d'UM 21/09/2005 21/10/2008
Avoirs
1 - Trésorerie (banques et caisses) 0 2 014
2 - Stock de produits marchands 123 9 297
3 -Créances
3 - 1 -Etat et assimilés 1 100 4 691
3 - 2 -Clients 1 731 1 341
3 - 3 -Autres 270
TOTAL AVOIRS 2 954 17 613
Dettes
1- Banques (découverts) 4 730 619
2 - Fournisseurs
2 -l-locaux 1 089 452
2 - 2 - étrangers 2 466
2 - Etat et assimilés 1 435 3 422
3 - Financements extérieurs 10 305
4-Autres 519 341
TOTAL DETTES 7 773 17 605
SOLDE -4 819 8
La gestion de Moulaye Elarby
• La société a amélioré sa trésorerie de manière très importante et réduit son endettement auprès du système bancaire de plus de 4 milliards.
• La société a été structurée
• La SONIMEX pouvait faire face aux engagements financiers avec ses avoirs
Les contretemps
• La nécessité d'aller vite aux importations sous la pression des autorités a conduit la SONIMEX à emprunter auprès de la BCM en attendant la signature de la convention de crédit avec la BID
• Pour accélérer le processus de déblocage de fonds, la SONIMEX a déposé une garantie hypothécaire qu'elle a récupérée par la suite en main levée. seulement la banque a toujours refusé de livrer le titre foncier objet de main levée, malgré les relances
• La convention n'a finalement pas été signée suite au coup d'Etat intervenu en Mauritanie et qui a fait surseoir à ce crédit par la BID
• Le versement des montants perçus sur les ventes à la BCM n'a pas été fait par le trésor malgré les instructions et les relances écrites de la SONIMEX. il est, par conséquent, absurde d'accuser les responsables d'avoir voulu soustraire ces recettes à la BCM.
Les faits occultés
• La SONIMEX a subi un pillage en bonne et due forme par une banque locale à travers un système de double comptes débiteurs et créditeurs qui a été révélé par l'inspection d'Etat pour des montants importants et cette banque a été récompensée par le paiement intégral des marges indues. Ce pillage a été stoppé net avec l'arrivée de Monsieur Moulaye Elarby à la Direction. c'est cette même banque qui est à l'origine de l'audit incriminant et qui en soigneusement délimités les contours. Elle a représenté un coût de 2.5 milliards d'intérêts sur les années 2004 et 2005
• La Direction de la SONIMEX a oeuvré à diminuer l'impact des agios bancaires et a réussi à faire passer le découvert de la société de 4,7 milliards à 619 millions
• Si l'audit s'était arrêté à la seule période de gestion de Monsieur Moulaye Elarby, il serait alors clairement apparu que la santé de la société s'était nettement améliorée et qu'elle était en voie de répondre à toutes ses obligations.
• La BCM qui était un acteur actif du processus de financement ne s'est pas portée partie civile, car elle ne cautionne pas la plainte déposée. pourtant c'est elle qui est sensée avoir subi un préjudice.
Conclusion
Il apparait clairement que cette affaire a été montée par des personnes qui ont perdu en la SONIMEX la vache à lait qui était la leur et qui ont utilisé leur pion étranger pour faire un audit partial et guidé, dans le but de convaincre les autorités de l'existence d'une grosse affaire de détournement, dont aurait été victime la BCM.
Il n'est pas normal que dans notre pays, on fasse appel à des expertises douteuses étrangères, alors que nous disposons d'une inspection d'Etat, d'une Cours des Comptes et des compétences financières nécessaires pour établir la vérité sur tout dossier que ce soit.
Nous en appelons aux autorités afin qu'une expertise soit faite sur la SONIMEX dans le cadre de la dernière décennie (2000-2010) de la société afin de dégager les responsabilités réelles de chaque dirigeant et des banques dans l'Etat de la société. Tout comme nous appelons les autorités à faire ressortir les rapports de l'inspection d'Etat en relation avec la SONIMEX et à les introduire comme pièces dans les affaires en cours de traitement.
Toute autre attitude serait assimilable à la politique de « deux poids, deux mesures » à laquelle nous assistons actuellement.
Antoine Gaudino est un juriste français né en 1944 au Maroc de parents d'origine italienne.
Plus tard, acquérant la nationalité française, il s'engage dans l'Aéronavale où il passe 17 ans et acquiert un brevet d'électronicien ainsi qu'un DESS d'Économie grâce aux cours du soir du Conservatoire national des arts et métiers. Il possède un cabinet à scandale sans aucune compétence spécifique en matière d’audit financier.
Pourquoi la Mauritanie, pays souverain confie-t-elle un audit financier à un juriste français reconvertie dans l'aéronautique?
Qui a proposé le cabinet GAUDINO sachant que ce personnage a travaillé en Mauritanie avec un groupe mauritanien connu, sur au moins deux dossiers dans les années passées?
Sur quel critère ce cabinet a été commis et à la demande de qui et sur quel termes de référence?
• Le Conseil d'Administration n'a pas demandé d'audit étranger
• L'Inspection d'Etat n'a pas été sollicitée pour une mission SONIMEX
• La Cour des Comptes n'a pas été sollicitée non plus pour un audit
Le cabinet choisi l'a été avec une mission précise et une fenêtre de temps précise. Si on avait élargi cette fenêtre de temps, on serait tombé sur la période la plus scandaleuse de la vie de la société.
En effet, la presse fait état de documents prouvant qu'une banque locale a extorqué à la SONIMEX (et à d'autres sociétés publiques dont la SOMAGAZ et la SOMELEC) des montants importants à travers des mécanismes frauduleux. L'inspection d'Etat a fait état de ces malversations sans suite aucune
Tout porte à croire que la banque locale en question est celle là même qui a « conseillé » aux autorités de faire un audit par le cabinet GAUDINO de la gestion de la SONIMEX et qui en a fixé les contours de manière à éviter la période où elle traitait avec la société
Il est aussi permis de croire que le choix du cabinet et l'orientation de sa mission ont été dictés par une partie privée aux plus hautes autorités et que ces dernières ont acceptées d'être manipulées de la sorte.
On se demande pourquoi l'audit a porté sur une période où plusieurs gestions se sont succédées au lieu de faire un rapport sur chaque gestion et en tirer les conclusions relatives au responsable en question.
Toutes ces questions jettent un discrédit sérieux sur les motivations réelles et le contenu de cet audit.
SONIMEX au 27 septembre 2005: prise de service de Moulaye Elarby
• Pertes cumulées ayant conduit à la faillite comptable. La situation nette comptable de la SONIMEX était négative de 2,9 milliards d'ouguiyas, due Essentiellement à plus de 2,5 milliards d'ouguiyas d'intérêts facturés par la GBM pour Découvert sur les comptes de la SONIMEX en 2004 et 2005. La GBM avait systématiquement deux comptes par importation. Un compte recette et un Compte dépense. Le compte recette était toujours créditeur et le compte dépense était toujours Débiteur sans que le compte créditeur n'ait un effet sur le compte débiteur.
• Plan de redressement approuvé et mis en œuvre aussitot
o Prise en charge par l'Etat des endettements résiduels des opérations effectuées pour le compte de l'Etat.
o Indépendance et autonomie de la SONIMEX en matière de politique commerciale:
o Formalisation systématique des engagements financiers des opérations demandées par l'Etat avant leur mise en oeuvre:
o Reprise de 30% du marché des produits alimentaires de première nécessité importés:
o Réorganisation de la société
o Amélioration de la gestion des ressources humaines:
o Restauration de la crédibilité de la SONIMEX aux plans national et international.
o Rénovation des locaux et amélioration du cadre de vie.
o Augmentation du capital
o Recherche de financement extérieur pour améliorer le fonds de roulement
La SONIMEX au 21 octobre 2008, passation de service
Situation bilantielle
Début de période Fin de période
en millions d'UM 21/09/2005 21/10/2008
Avoirs
1 - Trésorerie (banques et caisses) 0 2 014
2 - Stock de produits marchands 123 9 297
3 -Créances
3 - 1 -Etat et assimilés 1 100 4 691
3 - 2 -Clients 1 731 1 341
3 - 3 -Autres 270
TOTAL AVOIRS 2 954 17 613
Dettes
1- Banques (découverts) 4 730 619
2 - Fournisseurs
2 -l-locaux 1 089 452
2 - 2 - étrangers 2 466
2 - Etat et assimilés 1 435 3 422
3 - Financements extérieurs 10 305
4-Autres 519 341
TOTAL DETTES 7 773 17 605
SOLDE -4 819 8
La gestion de Moulaye Elarby
• La société a amélioré sa trésorerie de manière très importante et réduit son endettement auprès du système bancaire de plus de 4 milliards.
• La société a été structurée
• La SONIMEX pouvait faire face aux engagements financiers avec ses avoirs
Les contretemps
• La nécessité d'aller vite aux importations sous la pression des autorités a conduit la SONIMEX à emprunter auprès de la BCM en attendant la signature de la convention de crédit avec la BID
• Pour accélérer le processus de déblocage de fonds, la SONIMEX a déposé une garantie hypothécaire qu'elle a récupérée par la suite en main levée. seulement la banque a toujours refusé de livrer le titre foncier objet de main levée, malgré les relances
• La convention n'a finalement pas été signée suite au coup d'Etat intervenu en Mauritanie et qui a fait surseoir à ce crédit par la BID
• Le versement des montants perçus sur les ventes à la BCM n'a pas été fait par le trésor malgré les instructions et les relances écrites de la SONIMEX. il est, par conséquent, absurde d'accuser les responsables d'avoir voulu soustraire ces recettes à la BCM.
Les faits occultés
• La SONIMEX a subi un pillage en bonne et due forme par une banque locale à travers un système de double comptes débiteurs et créditeurs qui a été révélé par l'inspection d'Etat pour des montants importants et cette banque a été récompensée par le paiement intégral des marges indues. Ce pillage a été stoppé net avec l'arrivée de Monsieur Moulaye Elarby à la Direction. c'est cette même banque qui est à l'origine de l'audit incriminant et qui en soigneusement délimités les contours. Elle a représenté un coût de 2.5 milliards d'intérêts sur les années 2004 et 2005
• La Direction de la SONIMEX a oeuvré à diminuer l'impact des agios bancaires et a réussi à faire passer le découvert de la société de 4,7 milliards à 619 millions
• Si l'audit s'était arrêté à la seule période de gestion de Monsieur Moulaye Elarby, il serait alors clairement apparu que la santé de la société s'était nettement améliorée et qu'elle était en voie de répondre à toutes ses obligations.
• La BCM qui était un acteur actif du processus de financement ne s'est pas portée partie civile, car elle ne cautionne pas la plainte déposée. pourtant c'est elle qui est sensée avoir subi un préjudice.
Conclusion
Il apparait clairement que cette affaire a été montée par des personnes qui ont perdu en la SONIMEX la vache à lait qui était la leur et qui ont utilisé leur pion étranger pour faire un audit partial et guidé, dans le but de convaincre les autorités de l'existence d'une grosse affaire de détournement, dont aurait été victime la BCM.
Il n'est pas normal que dans notre pays, on fasse appel à des expertises douteuses étrangères, alors que nous disposons d'une inspection d'Etat, d'une Cours des Comptes et des compétences financières nécessaires pour établir la vérité sur tout dossier que ce soit.
Nous en appelons aux autorités afin qu'une expertise soit faite sur la SONIMEX dans le cadre de la dernière décennie (2000-2010) de la société afin de dégager les responsabilités réelles de chaque dirigeant et des banques dans l'Etat de la société. Tout comme nous appelons les autorités à faire ressortir les rapports de l'inspection d'Etat en relation avec la SONIMEX et à les introduire comme pièces dans les affaires en cours de traitement.
Toute autre attitude serait assimilable à la politique de « deux poids, deux mesures » à laquelle nous assistons actuellement.
Par devoir de Vérité
Moulaye El Arby Ould Moulaye Mohamed
Plusieurs articles parus dans des journaux, sur Internet, ci et là parlent d’un montant de 11,5 milliards d’OUGUIYA ou 49 millions de dollars qui se seraient envolés de la Banque Centrale de Mauritanie à travers la SONIMEX. Pour ceux qui veulent être édifié sur la vérité et lever tout équivoque sur tous les amalgames évoqués, je souhaite apporter les précisions suivantes :
Le 22 avril 2008, une convention fut signée entre la SONIMEX et la BCM pour permettre à la SONIMEX d’honorer ses engagements liés au Programme Spécial Intervention (PSI) lancé officiellement le 06 avril 2008.
Le 22 juillet 2008, la convention de Mourabaha entre la BCM et la BID fut signée pour un montant de 43 millions de $.
Après le coup d’Etat du 06 août 2008, comme beaucoup d’autres bailleurs, la BID n’a pas décaissé les fonds. La BCM n’avait plus d’alternatives que de payer les fournisseurs sur ses propres réserves.
Les commandes effectuées dans le cadre de cette convention ont totalisé 48,7 millions de $ soit l’équivalent de 11,5 milliards d’ouguiya. Les produits concernés sont : le blé avec 53 430 tonnes pour une valeur d’achat de 5,7 milliards d’Ouguiya; le riz avec 29 150 tonnes pour 5,2 milliards d’Ouguiya; les huiles alimentaires avec 54 610 bidons de 20L pour 353 millions d’Ouguiya; et les engrais avec 1000 tonnes pour 255 millions d’Ouguiya.
Au 26 octobre 2008 date de mon départ de la SONIMEX, sur les 11,5 milliards d’Ouguiya d’importations financées par la BCM, j’avais opéré la vente de l’équivalent de 4,9 milliards d’Ouguiya d’achats et laissé en stock ou en cours de livraison l’équivalent de 6,6 milliards d’Ouguiya d’achats. Par conséquent, je ne peux répondre ni de la vente ni de l’encaissement de ces 6,6 milliards.
Quant aux produits vendus pendant ma période de gestion, les ressources disponibles au 26 octobre 2008 correspondant à ces ventes étaient de 5,175 milliards d’Ouguiya :
1. Comptes SONIMEX (TRESOR & BANQUES PRIMAIRES) 2,067 mds MRO
2. Créances sur le CPSSA (vente de blé dans le cadre du PSI) 1,768 mds MRO
3. Ventes en cours d’encaissement 1,340 mds MRO
Tous les payements provenant du trésor pour la vente de blé au CPSSA étaient orientés directement à la BCM. Le 22 juillet 2008, un premier chèque de 1,884 milliards a été envoyé au trésor public pour opérer le transfert de ce montant sur le compte de la SONIMEX à la BCM.
Après plusieurs relances téléphoniques sans succès, le premier septembre 2008 j’ai décidé d’écrire au trésorier général de la République pour attirer son attention sur la non exécution de ce transfert. Malheureusement, jusqu’à mon départ le 26 octobre 2008 ce transfert n’a pas été fait.
Partant d’une situation de départ en septembre 2005 marquée par un déficit de trésorerie de plus de 4,8 milliards d’Ouguiya, la SONIMEX était enfin en équilibre en octobre 2008. Elle disposait de plus de 17 milliards d’Ouguiya de ressources entre stock de produits (9,3 mds), créances sur l’Etat (4,7 mds), créances sur clients (1,5 mds), et trésorerie disponible dans les comptes bancaires (2,0 mds).
Plusieurs articles parus dans des journaux, sur Internet, ci et là parlent d’un montant de 11,5 milliards d’OUGUIYA ou 49 millions de dollars qui se seraient envolés de la Banque Centrale de Mauritanie à travers la SONIMEX. Pour ceux qui veulent être édifié sur la vérité et lever tout équivoque sur tous les amalgames évoqués, je souhaite apporter les précisions suivantes :
Le 22 avril 2008, une convention fut signée entre la SONIMEX et la BCM pour permettre à la SONIMEX d’honorer ses engagements liés au Programme Spécial Intervention (PSI) lancé officiellement le 06 avril 2008.
Le 22 juillet 2008, la convention de Mourabaha entre la BCM et la BID fut signée pour un montant de 43 millions de $.
Après le coup d’Etat du 06 août 2008, comme beaucoup d’autres bailleurs, la BID n’a pas décaissé les fonds. La BCM n’avait plus d’alternatives que de payer les fournisseurs sur ses propres réserves.
Les commandes effectuées dans le cadre de cette convention ont totalisé 48,7 millions de $ soit l’équivalent de 11,5 milliards d’ouguiya. Les produits concernés sont : le blé avec 53 430 tonnes pour une valeur d’achat de 5,7 milliards d’Ouguiya; le riz avec 29 150 tonnes pour 5,2 milliards d’Ouguiya; les huiles alimentaires avec 54 610 bidons de 20L pour 353 millions d’Ouguiya; et les engrais avec 1000 tonnes pour 255 millions d’Ouguiya.
Au 26 octobre 2008 date de mon départ de la SONIMEX, sur les 11,5 milliards d’Ouguiya d’importations financées par la BCM, j’avais opéré la vente de l’équivalent de 4,9 milliards d’Ouguiya d’achats et laissé en stock ou en cours de livraison l’équivalent de 6,6 milliards d’Ouguiya d’achats. Par conséquent, je ne peux répondre ni de la vente ni de l’encaissement de ces 6,6 milliards.
Quant aux produits vendus pendant ma période de gestion, les ressources disponibles au 26 octobre 2008 correspondant à ces ventes étaient de 5,175 milliards d’Ouguiya :
1. Comptes SONIMEX (TRESOR & BANQUES PRIMAIRES) 2,067 mds MRO
2. Créances sur le CPSSA (vente de blé dans le cadre du PSI) 1,768 mds MRO
3. Ventes en cours d’encaissement 1,340 mds MRO
Tous les payements provenant du trésor pour la vente de blé au CPSSA étaient orientés directement à la BCM. Le 22 juillet 2008, un premier chèque de 1,884 milliards a été envoyé au trésor public pour opérer le transfert de ce montant sur le compte de la SONIMEX à la BCM.
Après plusieurs relances téléphoniques sans succès, le premier septembre 2008 j’ai décidé d’écrire au trésorier général de la République pour attirer son attention sur la non exécution de ce transfert. Malheureusement, jusqu’à mon départ le 26 octobre 2008 ce transfert n’a pas été fait.
Partant d’une situation de départ en septembre 2005 marquée par un déficit de trésorerie de plus de 4,8 milliards d’Ouguiya, la SONIMEX était enfin en équilibre en octobre 2008. Elle disposait de plus de 17 milliards d’Ouguiya de ressources entre stock de produits (9,3 mds), créances sur l’Etat (4,7 mds), créances sur clients (1,5 mds), et trésorerie disponible dans les comptes bancaires (2,0 mds).
Sunday, June 5, 2011
Pétition – des nouvelles signatures
Association des Anciens du Lycée National
Pétition
Le lycée National a été fondé en 1961 avec cette idée ambitieuse qu’avaient nos dirigeants de l’époque de l’importance de l’éducation et de la formation d’une jeunesse capable de servir son pays et de s’épanouir dans un monde où ignorance rime avec misère et pauvreté. Très tôt, le Lycée National est devenu un exemple de ce que doit être l’école Mauritanienne moderne et un établissement phare où s’est formée la majorité de l’élite actuelle du pays.
Pendant près de trente ans, il est resté un foyer de savoir et de culture où se croisent et s’enrichissent des générations d’élèves d’origines sociales et ethniques diverses, une école de renommé où il fait bon vivre, et une structure éducative fonctionnelle au regard des standards communément admis dans la région.
Le Lycée National a cependant connu ces dernières décennies une détérioration continue, qui a culminé avec la rétrocession par le gouvernement d’une grande partie de son domaine à la Libye pour la construction d’un hôtel. En 2009, des bulldozers sont venus détruire les réfectoires, les dortoirs et le bloc E sans égards pour ce que cet établissement représente dans la mémoire de générations d’élèves, qui y ont passé une partie de leur vie.
En raison de sa contribution indéniable à la formation des élites nationales et à la construction de l’Etat, le Lycée méritait un autre sort que de servir à l’extension d’un établissement hôtelier. Il devrait, en effet, faire partie du domaine public inaliénable. La décence voudrait qu’on ne sacrifie pas une institution éducative aussi renommée pour construire un hôtel à sa place.
Cette pétition a pour but de réparer le tort et d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur la nécessité de conserver, de réhabiliter et de développer les structures d’enseignement en général et le Lycée National en particulier.
Ses signataires demandent au gouvernement de dénoncer l’acte de cession, de rétablir le lycée National dans son domaine initial, de rénover et d’étendre ses constructions pour en faire, à nouveau, un pôle d’excellence, à l’instar de ceux de la région. La capitale a besoin que son premier établissement d’enseignement secondaire soit l’objet d’un traitement qui soit à la hauteur de son rôle et la Nation a plus que jamais besoin d’un grand lycée de référence, où les meilleurs élèves de toutes les catégories sociales peuvent exceller dans les sciences, la culture et les technologies.
Si voulez ajouter votre nom à la liste des signataires, écrire à lycee.national@gmail.com
Les signataires
1. Abass SYLLA, Consultant, Nouakchott
2. Abdallahi OULD AHMED SALEM Ing Polytech BCM
3. Abdallahi Ould Beyane, Churirugien dentist, Washington DC
4. Abdallahi Ould Waled Chef d'Entreprise, Nouakchott
5. Abderrahmane Ould Habib, Diplomate de formation et d'expérience Paris, France
6. ABDERRAHMANE AHMED SALEM, Directeur de la Maison des Cinéastes, NKTT
7. Abderrahman El Yessa, Peace and Development Advisor UN Resident
8. Abdou Daïm DIA, Sociologue,Institut de Recherches Océanographiques et des Pêches
9. Abdoul SOW,Administrateur du Projet Education de Base Unicef, Nouakchott
10. Ahmed Ould Cheikh, Directeur du Calame
11. Ahmed Ould El Moctar, Professeur d' Université, Nantes, France
12. Ahmed Ould Hamidoune, Nouakchott, Mauritanie
13. Ahmed Ould Mohamed Sidi: Ingénieur Suivi projet à la direction technique de l'APAUS
14. Ahmed Mahmoud Ould Tolba, Direction de L'Audit Interne, Banque Centrale de Mauritanie
15. Ahmedou Abdel Jelil, Chef d'entreprise
16. Ahmedou Ould BOUDAH Ould EMINOU,Consultant International-Nouakchott
17. Ahmedou OULD HAMED, Directeur Portail Mauritanien du Développement, Nouakchott
18. Aicha mint Ghaddour, enseignante, Nouakchott
19. Ainina Abdel Jelil, Consultant, Maroc
20. Amadou Kide, PNBA, Nouakchott
21. Amadou Moctar NIANG, Administrateur Economiste Financier, Nouakchott
22. Ali Moctar BA, Département Education et Formation, CGTM Mauritanie
23. Alioune OULD SOUEILICK, INGÉNIEUR INFORMATICIEN, FONDATION TRADE POINT SENEGAL
24. BA Samba Diom, Expert Comptable, Nouakchott
25. BA Thierno N'diaye,Etudiant chercheur en management des ONG, Nouakchott
26. Bah Ould Saleck, Journaliste, Consultant en Communication
27. Baye EL Hadj Amar, Professeur à l'Ecole Normale Supérieure de Nouakchott
28. Bertrand Fessard de Foucault, alias Ould Kaija, Ancien diplomate français, Paris
29. BOCAR AMADOU BA, Lycée de Garçons 1 (Lycée National)
30. BOUH OULD KERBALLY, DIRECTEUR DU CONTROLE CNSS
31. Christiane Carité, Ancien professeur Lycée national, puis ENS
32. Didier Carité Ancien professeur Lycée de jeunes filles, puis CFP-CEG, puis IPN
33. DIAGANA Bocar
34. Diakite Alassane, US EMBASSY, Nouakchott, Mauritanie
35. Diara Camara, FINANCIAL ASSISTANT AT US EMBASSY NOUAKCHOTT, Mauritania
36. Diawadoh Ibrahima, Mairie d’Ivry France
37. Diko hanoune, secrétaire général de l'association des haratine de Mauritanie en Europe
38. Diop Hamidou Hamady Chef de projet géomatique Ministère de l'Agriculture France
39. Diop Oumar, Chef Département Etudes & Inspections, SOMIR - Nouadhibou
40. Djibril BA, consultant en Télécommunications Bamako MALI
41. Dr ALY OULD YAHYA DARTIGE, Directeur Adjoint à ONISPA
42. Dr. Abderahim Ould Youra, Université de Nouakchott
43. Dr BA Ibrahima, Conseiller en Zootechnie, Brest France
44. DR. DIALLO BOUBACAR CISSE, Vétérinaire-consultant, Nouakchott
45. Dr. Ishagh Ould Khalef, Médecin , Organisation Mondiale de la Santé
46. Dr. Elhassen ould Békaye ould N'begue, Medecin
47. Dr Isselmou BOUKHARY, medecin, Nouakchott
48. Dr Mohamadou Moussa Wagué, Professeur Université de Nouakchott
49. Dr Tandia Demba, Centre hospitalier Aioun
50. Dr. Tandia Bouna Moussa, Université Libre de Bruxelles (U.L.B) Belgique
51. Dr Mamadou Seck, Dakar
52. EL MOCTAR OULD MOHAMEDEN, Interprète – Expert traducteur agréé
53. ELY OULD BETTAR, DRH SOCIETE DE PECHE NOUADHIBOU
54. Ely Ould Mohamed El Hadj, Assistant technique, IUCN, Nouakchott
55. Ely Ould Oudeika, Directeur –Adjoint, MAED
56. Ely Ould Sneiba, Professeur à la Faculté de Lettres de Nouakchott
57. FALL Oumar, Consultant International, Nouakchott
58. Fatma Mint Elkory, Président de l’association MAURIFEMME, Nouakchott
59. Fatimetou Maham,TSS en Dermato-venerologie,Cabinet Leyla de Dermato, Nouakchott
60. Guisset Abdoul Wahab, Counterpart International, Mauritanie
61. GUISSE OUMAR cadre ASECNA à la retraite à NOUAKCHOTT
62. Hacen Ould Lebatt, Marseille, France
63. Hadi Ould El haj, Responsable DHL NDB
64. Hawa yéro Dia, Professeur L Garçons 2
65. Ibrahima Ba, Consultant et Stratégiste aux USA
66. Ibrahima Moctar BA CONSULTANT, Nouakchott
67. Idoumou Ould Mohamed Lemine, professeur d'université, Nouakchott
68. Isselmou Khalifa, Professeur Pédiatrie, Faculté de Médecine, Nouakchott
69. Isselmou Ould Dellahy O Maloum, Ingenieur-chercheur en Wireless Technologies, USA
70. Isselmou O. KHATTRY,BINOR & Associés, Nouakchott
71. Isselmou Ould Lebatt Ould Farajou, Inspecteur de Maths-Informatique
72. Kane Abdoul Aziz, Ingénieur agro-météorologue , Nouakchott
73. Kaaw Touré-Porte-parole des FLAM- Stockholm-Suède
74. Khadijetou Cheikh, professeur de sociologie/philosophie à l'Université de Nouakchott
75. Kodoré CAMARA, Senior Biostatisticien, Indianapolis, Indiana, USA
76. Lalla Aicha Cheikhou Ouédraogo, Professeur de Santé
77. Magatte LY, Professeur, Nouakchott
78. Maimouna MINT Saleck, Documentaliste, Nouakchott
79. Maimouna GANGUE, Secrétariat ACP - Bruxelles
80. Mamadou Amadou Kane, Directeur de l'Electricité, Ministère du Pétrole, Nouakchott
81. MAMOUDOU HAROUNA DIOP Administrateur civil, Nouakchot
82. Mariem mint Baba Ahmed, Nouakchott
83. Mariem Daddah, Presidente de la fondation "Moktar Ould Daddah"
84. Mariem MINT BILAL, Députée à l'Assemblée Nationale
85. MBAYE Samba Ingénieur, BCM
86. Mbodj Bocar, Ingenieur, Paris
87. Me Brahim Ould Ebety, avocat, Nouakchott
89. Meimouna Mint Mohameden, Nouakchott
90. Meima MAHFOUDH, Ingenieur, La Rochelle,France
91. Memah Mint Bah, Coordinatrice Projet - Nouakchott- RIM
92. Moctar Abdoul Touré,Juriste,Consultant,Centre de Guide pour la Migration,Nouakchott.
93. Mohamed Abdellahi O Kharchi, Ancien Ministre
94. Mohamed Baba, Professeur de Chimie, Université Blaise Pascal, Clermont-Ferrand, France
95. Mohamed Lemine O Mohamed Elhadj, Président du Country Coordination Mechanism (CCM),
96. MOHAMED OULD BIHA, Maire de Tidjikja
97. Mohamed Ould Cheikh Abdellahi
98. Mohamed Ould Khayar, Directeur Canalrim
99. Mohamed Ould Zeidane, UNICEF, Nouakchott
100. Mohamed El Moctar O Mohamed El Hacen, Ancien Ministre
101. MOHAMED LEMINE O. BRAHIM :ECONOMISTE, Nouakchott
102. Mohamed Lemine Ould Mohamed Moussa, Consultant, Nouakchott
103. Mohamed Ould El Abed,Consultant, ancien ministre, Nouakchott
104. MOHAMED FALL OULD BAH, Expert-Comptable, Nouakchott
105. Mohamed Ould Ahmed Tolba, Georgetown University, Washington DC
106. Mohamed Ould Christophe, Espagne
107. Moussa Fall, consultant, Nouakchott
108. Mohamed Ould Haibelty,Inspecteur Regional du Travail, Zourate
109. Mohamed Ould Ahmed Benane, Ingénieur Principal, Nouakchott
110. Mohamed Abderrahmane ould Mohamed cheikh, entrepreneur en bâtiment, Nouakchott
111. Mohamed ould Maloukif, dg gtdis, Nouakchott
112. Mohamed Lemine Ould Bah, journaliste- Doha, Qatar
113. Mohamed lemine Abdel vettah, Directeur de société, Nouakchott
114. Mohamed Fall Ould Oumer, journaliste, Nouakchott
115. Mohamed Fall Ould Sidatt, PHD student, West Virginia University
116. Mohamed Mahmoud Ould Sidi Abdel Jelil, Professeur, France
117. Mohamed Mahmoud OULD TALEB, Consultant en développement culturel, Nouakchott
118. Mohamed Lemine Ould Ballaty BW Offshore , Berge Helene, Nouakchott
119. Mohamed Said Ould Homody, Ambassadeur a la retraite, Nouakchott
120. Mohamed Salem Ould Haiba, U.S
121. MOHAMED SALEM DAHAMAN, Assistant en cellule de communication, Ministere Sante
122. Mohamed Souleymane Lo, cadre a Caritas Mauritanie
123. Mohamed Ould Mohamed Asker, Brest, France
124. MOHAMED OULD KHATTATT, journaliste, rédacteur en chef de Nouakchott Info
125. Mohamed Saleck Ould Heyine, Ancien ADG SNIM, Mauritanie
126. Mohamed Vall ould Cheikh, professeur d'Université, Nouakchott
127. Mohameden Ould Bagga Pdt ONG-FORSE, Nouakchott
128. Mohameden Fall, UNICEF Niger
129. Moulaye OULD JEDDOU, Chef Département Projet GUELB II-SNIM
130. Mounina MINT ABDELLAH, Ancien Ambassadeur, Consutlante, Nouakchott
131. Moustapha Ould Hade, Ingenieur agronome, Nouakchott
132. Nagi O. ICHIDOU, D.G. TIVISKI SA
133. Nebghouha Mohamed Vall, consultante internationale, Ancien Ministre, Nouakchott
134. Nevissa Ba Taleb, Professeur, Nouakchott
135. NGAIDE Mohamed EL MOURTADA Juriste-France
136. Oumar Abdallahi dit Omar El Moctar, Nouakchott
137. Oumoukelthoum Mint Mohmaed El Hacen Tichity, inspectrice de trésor, Nouakchott
138. Ousmane Sy,Professeur, Columbus, Ohio (USA)
139. Prof. Boubacar N'Diaye, Ohio, USA
140. Pr Cheikh Saad Bouh Kamara, Nouakchott
141. Pr ELY Mustapha. Professeur d'université. Tunis. Tunisie
142. Pr Horma OULD ZEIN, cardiologue, élève au lycée national 1979-81
143. Pr Othmane Ould M'HAIHAM, Chiorurgien,Faculté de Médecine de Nouakchott
144. Pr Toka DIAGANA, Washington DC - USA
145. Samba Soh, Baltimore USA
146. Sedena Ould Yahya, entrepreneur, NDB
147. Raki Ogo BA, Société Civile. Nouakchott
148. Sall Ciré Bocar,Centre de Coordination de sauvetage Maritime (CCSM/Nouakchott)
149. Sidaty Mouhamed Dicko Professeur de francais à Nouakchott
150. Sidi BENTALEB, Ingenieur Chef service - Port de l'Amitié
151. SOW Oumar Assistant programme PAM Mauritanie
152. Sy Asmiou Hamady, Ancien Inspecteur Général d'Etat Adjoint
153. THIAM MAMADOU, journaliste au Calame, Nouakchott
154. TRAORE SAMBA ancien directeur du Lycée national (2004-2007)
155. Turkia DADDAH, ancienne diectrice de l'ENA, ancien professeur au Lycée National
156. Youssouf Ould Abdel-Jelil, Fonctionnaire International, ancien ADG de la SNIM, et ancien fonctionnaire du Ministere du Plan.
Pétition
Le lycée National a été fondé en 1961 avec cette idée ambitieuse qu’avaient nos dirigeants de l’époque de l’importance de l’éducation et de la formation d’une jeunesse capable de servir son pays et de s’épanouir dans un monde où ignorance rime avec misère et pauvreté. Très tôt, le Lycée National est devenu un exemple de ce que doit être l’école Mauritanienne moderne et un établissement phare où s’est formée la majorité de l’élite actuelle du pays.
Pendant près de trente ans, il est resté un foyer de savoir et de culture où se croisent et s’enrichissent des générations d’élèves d’origines sociales et ethniques diverses, une école de renommé où il fait bon vivre, et une structure éducative fonctionnelle au regard des standards communément admis dans la région.
Le Lycée National a cependant connu ces dernières décennies une détérioration continue, qui a culminé avec la rétrocession par le gouvernement d’une grande partie de son domaine à la Libye pour la construction d’un hôtel. En 2009, des bulldozers sont venus détruire les réfectoires, les dortoirs et le bloc E sans égards pour ce que cet établissement représente dans la mémoire de générations d’élèves, qui y ont passé une partie de leur vie.
En raison de sa contribution indéniable à la formation des élites nationales et à la construction de l’Etat, le Lycée méritait un autre sort que de servir à l’extension d’un établissement hôtelier. Il devrait, en effet, faire partie du domaine public inaliénable. La décence voudrait qu’on ne sacrifie pas une institution éducative aussi renommée pour construire un hôtel à sa place.
Cette pétition a pour but de réparer le tort et d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur la nécessité de conserver, de réhabiliter et de développer les structures d’enseignement en général et le Lycée National en particulier.
Ses signataires demandent au gouvernement de dénoncer l’acte de cession, de rétablir le lycée National dans son domaine initial, de rénover et d’étendre ses constructions pour en faire, à nouveau, un pôle d’excellence, à l’instar de ceux de la région. La capitale a besoin que son premier établissement d’enseignement secondaire soit l’objet d’un traitement qui soit à la hauteur de son rôle et la Nation a plus que jamais besoin d’un grand lycée de référence, où les meilleurs élèves de toutes les catégories sociales peuvent exceller dans les sciences, la culture et les technologies.
Si voulez ajouter votre nom à la liste des signataires, écrire à lycee.national@gmail.com
Les signataires
1. Abass SYLLA, Consultant, Nouakchott
2. Abdallahi OULD AHMED SALEM Ing Polytech BCM
3. Abdallahi Ould Beyane, Churirugien dentist, Washington DC
4. Abdallahi Ould Waled Chef d'Entreprise, Nouakchott
5. Abderrahmane Ould Habib, Diplomate de formation et d'expérience Paris, France
6. ABDERRAHMANE AHMED SALEM, Directeur de la Maison des Cinéastes, NKTT
7. Abderrahman El Yessa, Peace and Development Advisor UN Resident
8. Abdou Daïm DIA, Sociologue,Institut de Recherches Océanographiques et des Pêches
9. Abdoul SOW,Administrateur du Projet Education de Base Unicef, Nouakchott
10. Ahmed Ould Cheikh, Directeur du Calame
11. Ahmed Ould El Moctar, Professeur d' Université, Nantes, France
12. Ahmed Ould Hamidoune, Nouakchott, Mauritanie
13. Ahmed Ould Mohamed Sidi: Ingénieur Suivi projet à la direction technique de l'APAUS
14. Ahmed Mahmoud Ould Tolba, Direction de L'Audit Interne, Banque Centrale de Mauritanie
15. Ahmedou Abdel Jelil, Chef d'entreprise
16. Ahmedou Ould BOUDAH Ould EMINOU,Consultant International-Nouakchott
17. Ahmedou OULD HAMED, Directeur Portail Mauritanien du Développement, Nouakchott
18. Aicha mint Ghaddour, enseignante, Nouakchott
19. Ainina Abdel Jelil, Consultant, Maroc
20. Amadou Kide, PNBA, Nouakchott
21. Amadou Moctar NIANG, Administrateur Economiste Financier, Nouakchott
22. Ali Moctar BA, Département Education et Formation, CGTM Mauritanie
23. Alioune OULD SOUEILICK, INGÉNIEUR INFORMATICIEN, FONDATION TRADE POINT SENEGAL
24. BA Samba Diom, Expert Comptable, Nouakchott
25. BA Thierno N'diaye,Etudiant chercheur en management des ONG, Nouakchott
26. Bah Ould Saleck, Journaliste, Consultant en Communication
27. Baye EL Hadj Amar, Professeur à l'Ecole Normale Supérieure de Nouakchott
28. Bertrand Fessard de Foucault, alias Ould Kaija, Ancien diplomate français, Paris
29. BOCAR AMADOU BA, Lycée de Garçons 1 (Lycée National)
30. BOUH OULD KERBALLY, DIRECTEUR DU CONTROLE CNSS
31. Christiane Carité, Ancien professeur Lycée national, puis ENS
32. Didier Carité Ancien professeur Lycée de jeunes filles, puis CFP-CEG, puis IPN
33. DIAGANA Bocar
34. Diakite Alassane, US EMBASSY, Nouakchott, Mauritanie
35. Diara Camara, FINANCIAL ASSISTANT AT US EMBASSY NOUAKCHOTT, Mauritania
36. Diawadoh Ibrahima, Mairie d’Ivry France
37. Diko hanoune, secrétaire général de l'association des haratine de Mauritanie en Europe
38. Diop Hamidou Hamady Chef de projet géomatique Ministère de l'Agriculture France
39. Diop Oumar, Chef Département Etudes & Inspections, SOMIR - Nouadhibou
40. Djibril BA, consultant en Télécommunications Bamako MALI
41. Dr ALY OULD YAHYA DARTIGE, Directeur Adjoint à ONISPA
42. Dr. Abderahim Ould Youra, Université de Nouakchott
43. Dr BA Ibrahima, Conseiller en Zootechnie, Brest France
44. DR. DIALLO BOUBACAR CISSE, Vétérinaire-consultant, Nouakchott
45. Dr. Ishagh Ould Khalef, Médecin , Organisation Mondiale de la Santé
46. Dr. Elhassen ould Békaye ould N'begue, Medecin
47. Dr Isselmou BOUKHARY, medecin, Nouakchott
48. Dr Mohamadou Moussa Wagué, Professeur Université de Nouakchott
49. Dr Tandia Demba, Centre hospitalier Aioun
50. Dr. Tandia Bouna Moussa, Université Libre de Bruxelles (U.L.B) Belgique
51. Dr Mamadou Seck, Dakar
52. EL MOCTAR OULD MOHAMEDEN, Interprète – Expert traducteur agréé
53. ELY OULD BETTAR, DRH SOCIETE DE PECHE NOUADHIBOU
54. Ely Ould Mohamed El Hadj, Assistant technique, IUCN, Nouakchott
55. Ely Ould Oudeika, Directeur –Adjoint, MAED
56. Ely Ould Sneiba, Professeur à la Faculté de Lettres de Nouakchott
57. FALL Oumar, Consultant International, Nouakchott
58. Fatma Mint Elkory, Président de l’association MAURIFEMME, Nouakchott
59. Fatimetou Maham,TSS en Dermato-venerologie,Cabinet Leyla de Dermato, Nouakchott
60. Guisset Abdoul Wahab, Counterpart International, Mauritanie
61. GUISSE OUMAR cadre ASECNA à la retraite à NOUAKCHOTT
62. Hacen Ould Lebatt, Marseille, France
63. Hadi Ould El haj, Responsable DHL NDB
64. Hawa yéro Dia, Professeur L Garçons 2
65. Ibrahima Ba, Consultant et Stratégiste aux USA
66. Ibrahima Moctar BA CONSULTANT, Nouakchott
67. Idoumou Ould Mohamed Lemine, professeur d'université, Nouakchott
68. Isselmou Khalifa, Professeur Pédiatrie, Faculté de Médecine, Nouakchott
69. Isselmou Ould Dellahy O Maloum, Ingenieur-chercheur en Wireless Technologies, USA
70. Isselmou O. KHATTRY,BINOR & Associés, Nouakchott
71. Isselmou Ould Lebatt Ould Farajou, Inspecteur de Maths-Informatique
72. Kane Abdoul Aziz, Ingénieur agro-météorologue , Nouakchott
73. Kaaw Touré-Porte-parole des FLAM- Stockholm-Suède
74. Khadijetou Cheikh, professeur de sociologie/philosophie à l'Université de Nouakchott
75. Kodoré CAMARA, Senior Biostatisticien, Indianapolis, Indiana, USA
76. Lalla Aicha Cheikhou Ouédraogo, Professeur de Santé
77. Magatte LY, Professeur, Nouakchott
78. Maimouna MINT Saleck, Documentaliste, Nouakchott
79. Maimouna GANGUE, Secrétariat ACP - Bruxelles
80. Mamadou Amadou Kane, Directeur de l'Electricité, Ministère du Pétrole, Nouakchott
81. MAMOUDOU HAROUNA DIOP Administrateur civil, Nouakchot
82. Mariem mint Baba Ahmed, Nouakchott
83. Mariem Daddah, Presidente de la fondation "Moktar Ould Daddah"
84. Mariem MINT BILAL, Députée à l'Assemblée Nationale
85. MBAYE Samba Ingénieur, BCM
86. Mbodj Bocar, Ingenieur, Paris
87. Me Brahim Ould Ebety, avocat, Nouakchott
89. Meimouna Mint Mohameden, Nouakchott
90. Meima MAHFOUDH, Ingenieur, La Rochelle,France
91. Memah Mint Bah, Coordinatrice Projet - Nouakchott- RIM
92. Moctar Abdoul Touré,Juriste,Consultant,Centre de Guide pour la Migration,Nouakchott.
93. Mohamed Abdellahi O Kharchi, Ancien Ministre
94. Mohamed Baba, Professeur de Chimie, Université Blaise Pascal, Clermont-Ferrand, France
95. Mohamed Lemine O Mohamed Elhadj, Président du Country Coordination Mechanism (CCM),
96. MOHAMED OULD BIHA, Maire de Tidjikja
97. Mohamed Ould Cheikh Abdellahi
98. Mohamed Ould Khayar, Directeur Canalrim
99. Mohamed Ould Zeidane, UNICEF, Nouakchott
100. Mohamed El Moctar O Mohamed El Hacen, Ancien Ministre
101. MOHAMED LEMINE O. BRAHIM :ECONOMISTE, Nouakchott
102. Mohamed Lemine Ould Mohamed Moussa, Consultant, Nouakchott
103. Mohamed Ould El Abed,Consultant, ancien ministre, Nouakchott
104. MOHAMED FALL OULD BAH, Expert-Comptable, Nouakchott
105. Mohamed Ould Ahmed Tolba, Georgetown University, Washington DC
106. Mohamed Ould Christophe, Espagne
107. Moussa Fall, consultant, Nouakchott
108. Mohamed Ould Haibelty,Inspecteur Regional du Travail, Zourate
109. Mohamed Ould Ahmed Benane, Ingénieur Principal, Nouakchott
110. Mohamed Abderrahmane ould Mohamed cheikh, entrepreneur en bâtiment, Nouakchott
111. Mohamed ould Maloukif, dg gtdis, Nouakchott
112. Mohamed Lemine Ould Bah, journaliste- Doha, Qatar
113. Mohamed lemine Abdel vettah, Directeur de société, Nouakchott
114. Mohamed Fall Ould Oumer, journaliste, Nouakchott
115. Mohamed Fall Ould Sidatt, PHD student, West Virginia University
116. Mohamed Mahmoud Ould Sidi Abdel Jelil, Professeur, France
117. Mohamed Mahmoud OULD TALEB, Consultant en développement culturel, Nouakchott
118. Mohamed Lemine Ould Ballaty BW Offshore , Berge Helene, Nouakchott
119. Mohamed Said Ould Homody, Ambassadeur a la retraite, Nouakchott
120. Mohamed Salem Ould Haiba, U.S
121. MOHAMED SALEM DAHAMAN, Assistant en cellule de communication, Ministere Sante
122. Mohamed Souleymane Lo, cadre a Caritas Mauritanie
123. Mohamed Ould Mohamed Asker, Brest, France
124. MOHAMED OULD KHATTATT, journaliste, rédacteur en chef de Nouakchott Info
125. Mohamed Saleck Ould Heyine, Ancien ADG SNIM, Mauritanie
126. Mohamed Vall ould Cheikh, professeur d'Université, Nouakchott
127. Mohameden Ould Bagga Pdt ONG-FORSE, Nouakchott
128. Mohameden Fall, UNICEF Niger
129. Moulaye OULD JEDDOU, Chef Département Projet GUELB II-SNIM
130. Mounina MINT ABDELLAH, Ancien Ambassadeur, Consutlante, Nouakchott
131. Moustapha Ould Hade, Ingenieur agronome, Nouakchott
132. Nagi O. ICHIDOU, D.G. TIVISKI SA
133. Nebghouha Mohamed Vall, consultante internationale, Ancien Ministre, Nouakchott
134. Nevissa Ba Taleb, Professeur, Nouakchott
135. NGAIDE Mohamed EL MOURTADA Juriste-France
136. Oumar Abdallahi dit Omar El Moctar, Nouakchott
137. Oumoukelthoum Mint Mohmaed El Hacen Tichity, inspectrice de trésor, Nouakchott
138. Ousmane Sy,Professeur, Columbus, Ohio (USA)
139. Prof. Boubacar N'Diaye, Ohio, USA
140. Pr Cheikh Saad Bouh Kamara, Nouakchott
141. Pr ELY Mustapha. Professeur d'université. Tunis. Tunisie
142. Pr Horma OULD ZEIN, cardiologue, élève au lycée national 1979-81
143. Pr Othmane Ould M'HAIHAM, Chiorurgien,Faculté de Médecine de Nouakchott
144. Pr Toka DIAGANA, Washington DC - USA
145. Samba Soh, Baltimore USA
146. Sedena Ould Yahya, entrepreneur, NDB
147. Raki Ogo BA, Société Civile. Nouakchott
148. Sall Ciré Bocar,Centre de Coordination de sauvetage Maritime (CCSM/Nouakchott)
149. Sidaty Mouhamed Dicko Professeur de francais à Nouakchott
150. Sidi BENTALEB, Ingenieur Chef service - Port de l'Amitié
151. SOW Oumar Assistant programme PAM Mauritanie
152. Sy Asmiou Hamady, Ancien Inspecteur Général d'Etat Adjoint
153. THIAM MAMADOU, journaliste au Calame, Nouakchott
154. TRAORE SAMBA ancien directeur du Lycée national (2004-2007)
155. Turkia DADDAH, ancienne diectrice de l'ENA, ancien professeur au Lycée National
156. Youssouf Ould Abdel-Jelil, Fonctionnaire International, ancien ADG de la SNIM, et ancien fonctionnaire du Ministere du Plan.
Wednesday, June 1, 2011
Pétition pour le Lycée National
Association des Anciens du Lycée National
Pétition
Le lycée National a été fondé en 1961 avec cette idée ambitieuse qu’avaient nos dirigeants de l’époque de l’importance de l’éducation et de la formation d’une jeunesse capable de servir son pays et de s’épanouir dans un monde où ignorance rime avec misère et pauvreté. Très tôt, le Lycée National est devenu un exemple de ce que doit être l’école Mauritanienne moderne et un établissement phare où s’est formée la majorité de l’élite actuelle du pays. Pendant près de trente ans, il est resté un foyer de savoir et de culture où se croisent et s’enrichissent des générations d’élèves d’origines sociales et ethniques diverses, une école de renommé où il fait bon vivre, et une structure éducative fonctionnelle au regard des standards communément admis dans la région.
Le Lycée National a cependant connu ces dernières décennies une détérioration continue, qui a culminé avec la rétrocession par le gouvernement d’une grande partie de son domaine à la Libye pour la construction d’un hôtel. En 2009, des bulldozers sont venus détruire les réfectoires, les dortoirs et le bloc E sans égards pour ce que cet établissement représente dans la mémoire de générations d’élèves, qui y ont passé une partie de leur vie. En raison de sa contribution indéniable à la formation des élites nationales et à la construction de l’Etat, le Lycée méritait un autre sort que de servir à l’extension d’un établissement hôtelier. Il devrait, en effet, faire partie du domaine public inaliénable. La décence voudrait qu’on ne sacrifie pas une institution éducative aussi renommée pour construire un hôtel à sa place.
Cette pétition a pour but de réparer le tort et d’attirer l’attention des pouvoir publics sur la nécessité de conserver, de réhabiliter et de développer les structures d’enseignement en général et le Lycée National en particulier.
Ses signataires demandent au gouvernement de dénoncer l’acte de cession, de rétablir le lycée National dans son domaine initial, de rénover et d’étendre ses constructions pour en faire, à nouveau, un pôle d’excellence, à l’instar de ceux de la région. La capitale a besoin que son premier établissement d’enseignement secondaire soit l’objet d’un traitement qui soit à la hauteur de son rôle et la Nation a plus que jamais besoin d’un grand lycée de référence, où les meilleurs élèves de toutes les catégories sociales peuvent exceller dans les sciences, la culture et les technologies.
Si vous voulez ajouter votre nom a la liste des signataires écrire à lycee.national@gmail.com
Les signataires
Abderrahman El Yessa, Peace and Development Advisor UN Resident
Mohamed Lemine Ould Mohamed Moussa, Consultant, Nouakchott
Mohamed Ould El Abed,Consultant, ancien ministre, Nouakchott
Maimouna MINT Saleck, Documentaliste, Nouakchott
ABDERRAHMANE AHMED SALEM, Directeur de la Maison des Cinéastes, NKTT
Fatma Mint Elkory, Président de l’association MAURIFEMME, Nouakchott
Bernard Fessard de Foucault, Ancien diplomate français, Paris
Ahmed Ould Cheikh, Directeur du Calame
Ely Ould Mohamed El Hadj, Assistant technique, IUCN, Nouakchott
MOHAMED FALL OULD BAH, Expert-Comptable, Nouakchott
Dr. Abderahim Ould Youra, Université de Nouakchott
Mbodj Bocar, Ingenieur, Paris
Mohamed Ould Ahmed Tolba, Georgetown University, Washington DC
Mlle Meima MAHFOUDH, Ingenieur, La Rochelle,France
Abass SYLLA, Consultant, Nouakchott
Moussa Fall, consultant, Nouakchott
Mohamed Ould Haibelty,Inspecteur Regional du Travail, Zourate
Ainina Abdel Jelil, Consultant, Maroc
Ahmed Ould El Moctar, Université de Nantes, France
Amadou Kide, PNBA, Nouakchott
Diara Camara, FINANCIAL ASSISTANT AT US EMBASSY NOUAKCHOTT, Mauritania
Mohamed Ould Ahmed Benane, Ingénieur Principal, Nouakchott
FALL Oumar, Consultant International, Nouakchott
Professeur Cheikh Saad Bouh Kamara, Nouakchott
Diawadoh Ibrahima, Mairie d’Ivry France
Isselmou Khalifa, Professeur Pédiatrie, Faculté de Médecine, Nouakchott
Ely Ould Sneiba, Professeur à la Faculté de Lettres de Nouakchott
Mohamed Ould Christophe, Espagne
Ousmane Sy,Professeur, Columbus, Ohio (USA)
Isselmou Ould Dellahy O Maloum, Ingenieur-chercheur en Wireless Technologies, USA
Hacen Ould Lebatt, Marseille, France
Professeur Mohamed Baba, Directeur demissionnaire Projet Ecole de Mines Nouakchott
Mohamed Abderrahmane ould Mohamed cheikh, entrepreneur en bâtiment, Nouakchott
BA Thierno N'diaye,Etudiant chercheur en management des ONG, Nouakchott
Mohamed Lemine Ould Bah, journaliste- Doha, Qatar
Isselmou O. KHATTRY,BINOR & Associés, Nouakchott
Mohamed lemine Abdel vettah, Directeur de société, Nouakchott
Fatimetou Maham,TSS en Dermato-venerologie,Cabinet Leyla de Dermato, Nouakchott
Diakite Alassane, US EMBASSY, Nouakchott, Mauritanie
Mohamed Vall Ould Oumer, Directeur de la Tribune
Mariem Daddah, Presidente de la fondation "Moktar Ould Daddah"
Mohamed Mahmoud Ould Sidi Abdel Jelil, Professeur, France
Professeur Othmane Ould M'HAIHAM, Chiorurgien,Faculté de Médecine de Nouakchott
Mohamed Lemine Ould Ballaty BW Offshore , Berge Helene, Nouakchott
Mohamed Said Ould Homody, Ambassadeur a la retraite, Nouakchott
Pétition
Le lycée National a été fondé en 1961 avec cette idée ambitieuse qu’avaient nos dirigeants de l’époque de l’importance de l’éducation et de la formation d’une jeunesse capable de servir son pays et de s’épanouir dans un monde où ignorance rime avec misère et pauvreté. Très tôt, le Lycée National est devenu un exemple de ce que doit être l’école Mauritanienne moderne et un établissement phare où s’est formée la majorité de l’élite actuelle du pays. Pendant près de trente ans, il est resté un foyer de savoir et de culture où se croisent et s’enrichissent des générations d’élèves d’origines sociales et ethniques diverses, une école de renommé où il fait bon vivre, et une structure éducative fonctionnelle au regard des standards communément admis dans la région.
Le Lycée National a cependant connu ces dernières décennies une détérioration continue, qui a culminé avec la rétrocession par le gouvernement d’une grande partie de son domaine à la Libye pour la construction d’un hôtel. En 2009, des bulldozers sont venus détruire les réfectoires, les dortoirs et le bloc E sans égards pour ce que cet établissement représente dans la mémoire de générations d’élèves, qui y ont passé une partie de leur vie. En raison de sa contribution indéniable à la formation des élites nationales et à la construction de l’Etat, le Lycée méritait un autre sort que de servir à l’extension d’un établissement hôtelier. Il devrait, en effet, faire partie du domaine public inaliénable. La décence voudrait qu’on ne sacrifie pas une institution éducative aussi renommée pour construire un hôtel à sa place.
Cette pétition a pour but de réparer le tort et d’attirer l’attention des pouvoir publics sur la nécessité de conserver, de réhabiliter et de développer les structures d’enseignement en général et le Lycée National en particulier.
Ses signataires demandent au gouvernement de dénoncer l’acte de cession, de rétablir le lycée National dans son domaine initial, de rénover et d’étendre ses constructions pour en faire, à nouveau, un pôle d’excellence, à l’instar de ceux de la région. La capitale a besoin que son premier établissement d’enseignement secondaire soit l’objet d’un traitement qui soit à la hauteur de son rôle et la Nation a plus que jamais besoin d’un grand lycée de référence, où les meilleurs élèves de toutes les catégories sociales peuvent exceller dans les sciences, la culture et les technologies.
Si vous voulez ajouter votre nom a la liste des signataires écrire à lycee.national@gmail.com
Les signataires
Abderrahman El Yessa, Peace and Development Advisor UN Resident
Mohamed Lemine Ould Mohamed Moussa, Consultant, Nouakchott
Mohamed Ould El Abed,Consultant, ancien ministre, Nouakchott
Maimouna MINT Saleck, Documentaliste, Nouakchott
ABDERRAHMANE AHMED SALEM, Directeur de la Maison des Cinéastes, NKTT
Fatma Mint Elkory, Président de l’association MAURIFEMME, Nouakchott
Bernard Fessard de Foucault, Ancien diplomate français, Paris
Ahmed Ould Cheikh, Directeur du Calame
Ely Ould Mohamed El Hadj, Assistant technique, IUCN, Nouakchott
MOHAMED FALL OULD BAH, Expert-Comptable, Nouakchott
Dr. Abderahim Ould Youra, Université de Nouakchott
Mbodj Bocar, Ingenieur, Paris
Mohamed Ould Ahmed Tolba, Georgetown University, Washington DC
Mlle Meima MAHFOUDH, Ingenieur, La Rochelle,France
Abass SYLLA, Consultant, Nouakchott
Moussa Fall, consultant, Nouakchott
Mohamed Ould Haibelty,Inspecteur Regional du Travail, Zourate
Ainina Abdel Jelil, Consultant, Maroc
Ahmed Ould El Moctar, Université de Nantes, France
Amadou Kide, PNBA, Nouakchott
Diara Camara, FINANCIAL ASSISTANT AT US EMBASSY NOUAKCHOTT, Mauritania
Mohamed Ould Ahmed Benane, Ingénieur Principal, Nouakchott
FALL Oumar, Consultant International, Nouakchott
Professeur Cheikh Saad Bouh Kamara, Nouakchott
Diawadoh Ibrahima, Mairie d’Ivry France
Isselmou Khalifa, Professeur Pédiatrie, Faculté de Médecine, Nouakchott
Ely Ould Sneiba, Professeur à la Faculté de Lettres de Nouakchott
Mohamed Ould Christophe, Espagne
Ousmane Sy,Professeur, Columbus, Ohio (USA)
Isselmou Ould Dellahy O Maloum, Ingenieur-chercheur en Wireless Technologies, USA
Hacen Ould Lebatt, Marseille, France
Professeur Mohamed Baba, Directeur demissionnaire Projet Ecole de Mines Nouakchott
Mohamed Abderrahmane ould Mohamed cheikh, entrepreneur en bâtiment, Nouakchott
BA Thierno N'diaye,Etudiant chercheur en management des ONG, Nouakchott
Mohamed Lemine Ould Bah, journaliste- Doha, Qatar
Isselmou O. KHATTRY,BINOR & Associés, Nouakchott
Mohamed lemine Abdel vettah, Directeur de société, Nouakchott
Fatimetou Maham,TSS en Dermato-venerologie,Cabinet Leyla de Dermato, Nouakchott
Diakite Alassane, US EMBASSY, Nouakchott, Mauritanie
Mohamed Vall Ould Oumer, Directeur de la Tribune
Mariem Daddah, Presidente de la fondation "Moktar Ould Daddah"
Mohamed Mahmoud Ould Sidi Abdel Jelil, Professeur, France
Professeur Othmane Ould M'HAIHAM, Chiorurgien,Faculté de Médecine de Nouakchott
Mohamed Lemine Ould Ballaty BW Offshore , Berge Helene, Nouakchott
Mohamed Said Ould Homody, Ambassadeur a la retraite, Nouakchott
Thursday, May 26, 2011
Interview of Professeur Mohamed Ould Baba par the Quotidien de Nouakchott
J’ai trouvé intéressant de publier cet interview qui, je crois, donne une idée assez précise des défis qui jonchent le chemin de ceux qui veulent contribuer positivement en « terre des hommes.
Quotidien De Nouakchott : Vous êtes entrain de travailler pour l’organisation du concours d’entrée à l’école des mines de Mauritanie. C’est curieux. Il ya quelques jours dans une lettre parue dans la presse, vous avez annoncé votre démission. Êtes-vous revenu sur votre décision ? La démission n’a-t-elle été acceptée ?
Mohamed Ould Baba : Pas du tout. J’ai reçu la lettre d’acceptation de ma démission. Mais, en même temps, monsieur le ministre m’a chargé d’assurer l’intérim jusqu’à la nomination de mon successeur. J’ai pris un certain nombre d’engagements vis-à-vis des parents d’élèves, des élèves et des enseignants pour mener à bien ce concours. C’est en effet une étape importante dans la mise en place de l’école des mines. Il n’y a derrière ma démission, aucune intention de sabotage du projet.
Je tiens à ce que ce projet aille jusqu’au bout, à ce que l’école des mines de Mauritanie réussissent au moins dans l’orientation que lui donne le gouvernement même si cette orientation ne correspond plus à celle pour laquelle je suis venu. Donc j’assure l’intérim. J’ai souhaité continuer le travail de préparation du concours d’entrée en première année pour les élèves et aussi la sélection des professeurs et des techniciens.
C’est un travail que j’ai commencé et j’aimerais bien le finir le 09 juin prochain, sauf si, d’ici cette date, est désigné un successeur. J’ai aussi expliqué au ministre que même dans ce cas, je suis prêt à épauler mon successeur jusqu’à la fin de la tâche entamée.
QDN : Vous n’irez pas au-delà de cette tâche de préparation du concours et de sélection des professeurs ?
Non, je ne le souhaite pas. Je suis démissionnaire. Au-delà du 09 juin, je fais la passation de service
QDN : Vous avez invoquez le déménagement de l’école dans sa totalité comme raison de votre démission. Est-ce la seule?
Je n’ai rien contre Akjoujt, et encore moins contre les gens de l’Inchiri que j’estime et que je respecte. C’est d’ailleurs une très bonne idée de décentraliser de déconcentrer les services, de ne pas les laisser tous à Nouakchott. Cette politique de décentralisation entre dans les cadres de l’aménagement du territoire. Et, c’est positif. Cependant, le projet, tel que je concevais, était de monter une école d’ingénieurs avec un campus dédié à la formation d’ingénieurs à Nouakchott et un centre de technologie minière dédié à la formation de BTS à Akjoujt.
C’était ça le projet, tel que ça à démarré, tel que ç a été acté par les partenaires en présence des membres du gouvernement, solennellement au cours d’une table ronde en septembre 2010 sur le financement de l’école. Ce schéma répondait au souci de l’aménagement du territoire. Le centre de technologie minière, c’est en effet important. C’est trois ans après le baccalauréat, destinée à sortir 30 techniciens supérieurs par an plus un centre de formation d’ouvriers spécialisés.
C’est un peu l’équivalent de ce qui est à Zoueirat et à Nouadhibou. Donc Akjoujt, du point de vue décentralisation, du point de vue aménagement du territoire, était largement servi par ce schéma.
Le campus était destiné à être implanté dans le futur campus de l’université de Nouakchott. L’objectif était de former des ingénieurs pour le secteur minier mais pas uniquement cela. Quand je suis venu, j’ai demandé une audience avec le président de la République, il y a exactement une année. J’étais venu avec un projet d’école polytechnique. Nous ne pouvons en effet pas nous payer le luxe de créer une école à chaque fois que le besoin se fait sentir dans un domaine donné. L’idée était de créer une école d’une taille importante et y ouvrir un département chaque fois que le besoin se fait sentir dans un secteur donné.
C’est une école polytechnique implantée à Nouakchott dans le tissu éducatif national. Le but était aussi de trier tout le système de formation professionnelle, technique et même d’enseignement supérieur vers le haut. On voulait faire jouer ce rôle à l’école d’ingénieurs. Il était donc logique que cette école soit implantée dans l’existant.
Sur un autre plan, je fais partie de ceux qui sont à l’origine des filières d’excellence (Arafat, lycée national et lycée militaire). C’est une excellente idée car le système éducatif mauritanien est complètement délité. C’est un système très étendu et très difficile à reformer rapidement dans le fond. Ca demande beaucoup de temps et de moyens.
L’idée était d’améliorer le système éducatif et de créer à coté une filière avec des moyens importants concentrés sur un nombre d’élèves réduit pour que ça soit une sorte de locomotive qui va tirer tout le reste. On peut imaginer par exemple que pour les lycées d’excellence qu’il y ait des concours chaque année en cinquième, sixième et septième année pour que les autres lycées aient comme objectif d’intégrer leurs élèves dans ces lycées d’excellence.
Et autre chose : si ces lycée d’excellence n’ont pas de débouchés autres que l’université de Nouakchott telle qu’elle est actuellement ou l’étranger, ça serait, au final, un coup d’épée dans l’eau. L’idée était donc d’offrir à ces lycées d’excellence un débouché vers des écoles du même calibre. Ces arguments militent donc en faveur de l’implantation du campus destiné aux ingénieurs des mines là où ces lycées sont en place.
La nouvelle orientation donnée au projet lui fait perdre tous ces aspects. Nous ne pouvons plus prétendre à cette école d’ingénieurs de niveau international qui pourrait accueillir des professeurs étrangers qui viendront facilement donner des cours pour une semaine et repartir. Akjoujt, c’est à 260 kilomètres de Nouakchott, avec une route bitumée, mais l’attractivité de l’école, dans cette ville, prend un sérieux coup.
QDN : Cette filière d’excellence, est ce que ce n’est pas une sorte d’élitisme qui risque de glisser vers une école des riches ?
Je ne crois pas. Et, ça dépend du mode de recrutement de ces lycées. Si cette filière était payante, si elle était seulement réservée aux nouakchottois, oui ça serait de l’élitisme. Je précise que je ne suis pas contre l’élitisme. Je suis contre l’élitisme quand le mode de sélection est basé sur l’argent, c’est à prohiber.
QDN : Sur l’argent ou sur certaines influences….
Oui, sur le pouvoir au sen s large. Mais si un lycée d’excellence fait un concours national basé sur les résultats du brevet avec des centres ouvert dans toutes les régions, je ne vois pas pourquoi on refuse aux meilleurs élèves quelques soient leurs origine sociales, l’accès ce lycée. En améliorant les conditions de tout le monde, on peut mettre le paquet sur un nombre réduit qui nous permettra, dans une dizaine d’années d’avoir un paquet de cadres bien formés, bien outillés scientifiquement et qui représenteront une charpente pour l’administration, l’industrie….
Le mode de recrutement de l’école des mines est basé sur un concours ouvert à tout le monde. Cette année, comme c’est le début, nous n’avons pas eu les moyens d’ouvrir des centres de recrutement dans les régions. Il était prévu que l’on ouvre ces centres pour prendre les meilleurs bacheliers.
Et les meilleurs ne sont pas forcement les plus riches. Je n’ai donc personnellement aucun scrupule à défendre l’idée d’une sélection. Seulement, une sélection basée sur le mérite. Toutes les nations encouragent le mérite. Je crois plus à l’équité qu’à l’égalitarisme. L’essentiel étant de donner les mêmes chances à tous.
QDN : Vous avez trimballé des dossiers de ministère en ministère pour l’ouverture de cette école. Finalement vous démissionnez d’un projet que vous avez porté au début, que vous avez inspiré. Quel sentiment ça vous fait ?
J’avoue que je suis un peu amer. Mais, qu’est-ce que vous voulez ? Je n’ai pas toutes les ficelles. Je n’ai pas pris la décision de démissionner sur un coup de tète. J’ai épuisé toutes les voies de recours. J’ai expliqué que le projet ne prend plus la direction de départ…mais il y a peut être d’autres raisons que la raison ignore. On m’a expliqué que c’est une décision de souveraineté. Je la respecte faute de pouvoir faire autre chose. Je reste dans tous les cas maitre de mes décisions et ce projet ne me motive plus suffisamment
QDN : Vous êtes mauritanien de l’étranger, binational. Cette démission n’est elle pas une sorte de retour manqué ?
Non non, j’ai décidé de revenir en Mauritanie après de longues années d’exil. Ma démission de ce projet ne signifie pas que je vais tirer un trait sur la Mauritanie. J’ai commencé une expérience qui n’a pas été satisfaisante. Je souhaite que le projet, dans sa nouvelle orientation, continue. Une orientation que je ne cautionne pas. Comme il y a des efforts qui ont été consentis, des moyens alloués, j’espère que l’école des mines d’Akjoujt va, rapidement, sortir des ingénieurs. Ca ne sera pas l’école de mes rêves mais je souhaite, j’espère qu’elle réussisse.
Moi, je continuerai mon chemin entre la France et la Mauritanie. Je suis un peu sur ces deux pays depuis un certain nombre d’années. Ma démission n’est pas synonyme de retour manqué. J’ai vécu une année intense dans l’Administration mauritanienne que je ne connaissais pas. C’est une expérience à capitaliser
QDN : Pour les mauritaniens chercheurs et enseignant du supérieur expatriés, votre démission ne sera pas un appel d’air ?
Ecoutez, il y a une année, je suis venu voir le président de la République, c’était au moment ou il avait lancé un appel pour le retour des médecins mauritaniens expatriés. Il m’a laissé entendre qu’il allait faire un appel aux ingénieurs aussi. Je lui ai dit : monsieur le président, c’est une bonne chose mais au lieu d’appeler ces ingénieurs déjà installés à l’étranger avec de bonnes conditions que l’on ne peut leur offrir en Mauritanie, pourquoi ne pas former des ingénieurs Ici, c’est plus facile.
J’ai également expliqué aux chercheurs dont vous parlez que finalement, on peut faire des projets en Mauritanie.
Ma démission va-t-elle décourager ceux qui hésitent à revenir ? Ce n’est pas mon interprétation car je n’ai pas décidé de repartir définitivement. Les retours sont toujours difficiles car, après tout, on revient quand même un peu étranger. Quand on vit longtemps en dehors de la Mauritanie, on ne revient pas indemne comme si on n’était pas parti. Il ya un temps d’adaptation qui peut marcher pour certains et être difficile pour d’autres
QDN : L’école des mines sera en grande partie financée par les industries minières. Comment?
Les industries minières ont besoin de main d’œuvre qualifiée. Actuellement, elles vont chercher cette main d’œuvre qualifiée à l’étranger et ça leur coute cher. Avec les conditions de sécurité, les conditions climatiques, de vie… faire venir un étranger en Mauritanie coute cher. Ces sociétés ont donc intérêt a avoir des nationaux qualifiés. Ensuite ces sociétés minières étrangères ont une obligation de mauritanisation des cadres. Autrement, elles payent des compensations. C’est donc dans leur intérêt qu’une main d’œuvre nationale qualifiée soit disponible. Ces sociétés ont donc dégagé des fonds pour la formation.
Propos recueillis par Khalilou Diagana
Quotidien De Nouakchott : Vous êtes entrain de travailler pour l’organisation du concours d’entrée à l’école des mines de Mauritanie. C’est curieux. Il ya quelques jours dans une lettre parue dans la presse, vous avez annoncé votre démission. Êtes-vous revenu sur votre décision ? La démission n’a-t-elle été acceptée ?
Mohamed Ould Baba : Pas du tout. J’ai reçu la lettre d’acceptation de ma démission. Mais, en même temps, monsieur le ministre m’a chargé d’assurer l’intérim jusqu’à la nomination de mon successeur. J’ai pris un certain nombre d’engagements vis-à-vis des parents d’élèves, des élèves et des enseignants pour mener à bien ce concours. C’est en effet une étape importante dans la mise en place de l’école des mines. Il n’y a derrière ma démission, aucune intention de sabotage du projet.
Je tiens à ce que ce projet aille jusqu’au bout, à ce que l’école des mines de Mauritanie réussissent au moins dans l’orientation que lui donne le gouvernement même si cette orientation ne correspond plus à celle pour laquelle je suis venu. Donc j’assure l’intérim. J’ai souhaité continuer le travail de préparation du concours d’entrée en première année pour les élèves et aussi la sélection des professeurs et des techniciens.
C’est un travail que j’ai commencé et j’aimerais bien le finir le 09 juin prochain, sauf si, d’ici cette date, est désigné un successeur. J’ai aussi expliqué au ministre que même dans ce cas, je suis prêt à épauler mon successeur jusqu’à la fin de la tâche entamée.
QDN : Vous n’irez pas au-delà de cette tâche de préparation du concours et de sélection des professeurs ?
Non, je ne le souhaite pas. Je suis démissionnaire. Au-delà du 09 juin, je fais la passation de service
QDN : Vous avez invoquez le déménagement de l’école dans sa totalité comme raison de votre démission. Est-ce la seule?
Je n’ai rien contre Akjoujt, et encore moins contre les gens de l’Inchiri que j’estime et que je respecte. C’est d’ailleurs une très bonne idée de décentraliser de déconcentrer les services, de ne pas les laisser tous à Nouakchott. Cette politique de décentralisation entre dans les cadres de l’aménagement du territoire. Et, c’est positif. Cependant, le projet, tel que je concevais, était de monter une école d’ingénieurs avec un campus dédié à la formation d’ingénieurs à Nouakchott et un centre de technologie minière dédié à la formation de BTS à Akjoujt.
C’était ça le projet, tel que ça à démarré, tel que ç a été acté par les partenaires en présence des membres du gouvernement, solennellement au cours d’une table ronde en septembre 2010 sur le financement de l’école. Ce schéma répondait au souci de l’aménagement du territoire. Le centre de technologie minière, c’est en effet important. C’est trois ans après le baccalauréat, destinée à sortir 30 techniciens supérieurs par an plus un centre de formation d’ouvriers spécialisés.
C’est un peu l’équivalent de ce qui est à Zoueirat et à Nouadhibou. Donc Akjoujt, du point de vue décentralisation, du point de vue aménagement du territoire, était largement servi par ce schéma.
Le campus était destiné à être implanté dans le futur campus de l’université de Nouakchott. L’objectif était de former des ingénieurs pour le secteur minier mais pas uniquement cela. Quand je suis venu, j’ai demandé une audience avec le président de la République, il y a exactement une année. J’étais venu avec un projet d’école polytechnique. Nous ne pouvons en effet pas nous payer le luxe de créer une école à chaque fois que le besoin se fait sentir dans un domaine donné. L’idée était de créer une école d’une taille importante et y ouvrir un département chaque fois que le besoin se fait sentir dans un secteur donné.
C’est une école polytechnique implantée à Nouakchott dans le tissu éducatif national. Le but était aussi de trier tout le système de formation professionnelle, technique et même d’enseignement supérieur vers le haut. On voulait faire jouer ce rôle à l’école d’ingénieurs. Il était donc logique que cette école soit implantée dans l’existant.
Sur un autre plan, je fais partie de ceux qui sont à l’origine des filières d’excellence (Arafat, lycée national et lycée militaire). C’est une excellente idée car le système éducatif mauritanien est complètement délité. C’est un système très étendu et très difficile à reformer rapidement dans le fond. Ca demande beaucoup de temps et de moyens.
L’idée était d’améliorer le système éducatif et de créer à coté une filière avec des moyens importants concentrés sur un nombre d’élèves réduit pour que ça soit une sorte de locomotive qui va tirer tout le reste. On peut imaginer par exemple que pour les lycées d’excellence qu’il y ait des concours chaque année en cinquième, sixième et septième année pour que les autres lycées aient comme objectif d’intégrer leurs élèves dans ces lycées d’excellence.
Et autre chose : si ces lycée d’excellence n’ont pas de débouchés autres que l’université de Nouakchott telle qu’elle est actuellement ou l’étranger, ça serait, au final, un coup d’épée dans l’eau. L’idée était donc d’offrir à ces lycées d’excellence un débouché vers des écoles du même calibre. Ces arguments militent donc en faveur de l’implantation du campus destiné aux ingénieurs des mines là où ces lycées sont en place.
La nouvelle orientation donnée au projet lui fait perdre tous ces aspects. Nous ne pouvons plus prétendre à cette école d’ingénieurs de niveau international qui pourrait accueillir des professeurs étrangers qui viendront facilement donner des cours pour une semaine et repartir. Akjoujt, c’est à 260 kilomètres de Nouakchott, avec une route bitumée, mais l’attractivité de l’école, dans cette ville, prend un sérieux coup.
QDN : Cette filière d’excellence, est ce que ce n’est pas une sorte d’élitisme qui risque de glisser vers une école des riches ?
Je ne crois pas. Et, ça dépend du mode de recrutement de ces lycées. Si cette filière était payante, si elle était seulement réservée aux nouakchottois, oui ça serait de l’élitisme. Je précise que je ne suis pas contre l’élitisme. Je suis contre l’élitisme quand le mode de sélection est basé sur l’argent, c’est à prohiber.
QDN : Sur l’argent ou sur certaines influences….
Oui, sur le pouvoir au sen s large. Mais si un lycée d’excellence fait un concours national basé sur les résultats du brevet avec des centres ouvert dans toutes les régions, je ne vois pas pourquoi on refuse aux meilleurs élèves quelques soient leurs origine sociales, l’accès ce lycée. En améliorant les conditions de tout le monde, on peut mettre le paquet sur un nombre réduit qui nous permettra, dans une dizaine d’années d’avoir un paquet de cadres bien formés, bien outillés scientifiquement et qui représenteront une charpente pour l’administration, l’industrie….
Le mode de recrutement de l’école des mines est basé sur un concours ouvert à tout le monde. Cette année, comme c’est le début, nous n’avons pas eu les moyens d’ouvrir des centres de recrutement dans les régions. Il était prévu que l’on ouvre ces centres pour prendre les meilleurs bacheliers.
Et les meilleurs ne sont pas forcement les plus riches. Je n’ai donc personnellement aucun scrupule à défendre l’idée d’une sélection. Seulement, une sélection basée sur le mérite. Toutes les nations encouragent le mérite. Je crois plus à l’équité qu’à l’égalitarisme. L’essentiel étant de donner les mêmes chances à tous.
QDN : Vous avez trimballé des dossiers de ministère en ministère pour l’ouverture de cette école. Finalement vous démissionnez d’un projet que vous avez porté au début, que vous avez inspiré. Quel sentiment ça vous fait ?
J’avoue que je suis un peu amer. Mais, qu’est-ce que vous voulez ? Je n’ai pas toutes les ficelles. Je n’ai pas pris la décision de démissionner sur un coup de tète. J’ai épuisé toutes les voies de recours. J’ai expliqué que le projet ne prend plus la direction de départ…mais il y a peut être d’autres raisons que la raison ignore. On m’a expliqué que c’est une décision de souveraineté. Je la respecte faute de pouvoir faire autre chose. Je reste dans tous les cas maitre de mes décisions et ce projet ne me motive plus suffisamment
QDN : Vous êtes mauritanien de l’étranger, binational. Cette démission n’est elle pas une sorte de retour manqué ?
Non non, j’ai décidé de revenir en Mauritanie après de longues années d’exil. Ma démission de ce projet ne signifie pas que je vais tirer un trait sur la Mauritanie. J’ai commencé une expérience qui n’a pas été satisfaisante. Je souhaite que le projet, dans sa nouvelle orientation, continue. Une orientation que je ne cautionne pas. Comme il y a des efforts qui ont été consentis, des moyens alloués, j’espère que l’école des mines d’Akjoujt va, rapidement, sortir des ingénieurs. Ca ne sera pas l’école de mes rêves mais je souhaite, j’espère qu’elle réussisse.
Moi, je continuerai mon chemin entre la France et la Mauritanie. Je suis un peu sur ces deux pays depuis un certain nombre d’années. Ma démission n’est pas synonyme de retour manqué. J’ai vécu une année intense dans l’Administration mauritanienne que je ne connaissais pas. C’est une expérience à capitaliser
QDN : Pour les mauritaniens chercheurs et enseignant du supérieur expatriés, votre démission ne sera pas un appel d’air ?
Ecoutez, il y a une année, je suis venu voir le président de la République, c’était au moment ou il avait lancé un appel pour le retour des médecins mauritaniens expatriés. Il m’a laissé entendre qu’il allait faire un appel aux ingénieurs aussi. Je lui ai dit : monsieur le président, c’est une bonne chose mais au lieu d’appeler ces ingénieurs déjà installés à l’étranger avec de bonnes conditions que l’on ne peut leur offrir en Mauritanie, pourquoi ne pas former des ingénieurs Ici, c’est plus facile.
J’ai également expliqué aux chercheurs dont vous parlez que finalement, on peut faire des projets en Mauritanie.
Ma démission va-t-elle décourager ceux qui hésitent à revenir ? Ce n’est pas mon interprétation car je n’ai pas décidé de repartir définitivement. Les retours sont toujours difficiles car, après tout, on revient quand même un peu étranger. Quand on vit longtemps en dehors de la Mauritanie, on ne revient pas indemne comme si on n’était pas parti. Il ya un temps d’adaptation qui peut marcher pour certains et être difficile pour d’autres
QDN : L’école des mines sera en grande partie financée par les industries minières. Comment?
Les industries minières ont besoin de main d’œuvre qualifiée. Actuellement, elles vont chercher cette main d’œuvre qualifiée à l’étranger et ça leur coute cher. Avec les conditions de sécurité, les conditions climatiques, de vie… faire venir un étranger en Mauritanie coute cher. Ces sociétés ont donc intérêt a avoir des nationaux qualifiés. Ensuite ces sociétés minières étrangères ont une obligation de mauritanisation des cadres. Autrement, elles payent des compensations. C’est donc dans leur intérêt qu’une main d’œuvre nationale qualifiée soit disponible. Ces sociétés ont donc dégagé des fonds pour la formation.
Propos recueillis par Khalilou Diagana
Saturday, April 30, 2011
Quelques repères pour le système éducatif
Le gouvernement Mauritanien s’apprête à lancer les états généraux de l’éducation, une sorte de conférence nationale pour dégager un consensus sur une stratégie de réforme du système éducatif. Il est impératif de veiller à ce que ce forum ne soit pas comme ceux qui l’ont précédé une occasion pour les grands débats sans utilité pratique. La recherche de solutions concrètes doit occuper les esprits, notamment pour la question centrale du financement et de la gestion des ressources à la base des dysfonctionnements bien connus du système éducatif. Autrement, le gouvernement gagnerait à faire l’économie d’un débat qui si non maitrisé peut compliquer d’avantage la guérison d’un système qui a trop longtemps souffert de l’instabilité, de la mauvaise gouvernance et du gâchis des ressources.
Pas besoin d’une nouvelle réforme
C’est un vœu pieux que d’espérer améliorer l’efficacité d’un système sans créer les conditions de sa stabilité. Le système éducatif Mauritanien souffre de déséquilibres structurels dus à la propension des gouvernements a le changer au gré des humeurs politiques. En quarante ans, il a subi trois réformes majeures dont aucune n’a été sérieusement planifiée. Ces changements profonds, décrétés par le pouvoir politique en place sans regard pour les considérations de fonctionnalité, de performance et de qualité, ont tué l’école publique devenue le terrain de prédilection et l’instrument d’idéologues et politiciens qui pour faire avancer leurs agendas particularistes sacrifient sans scrupules l’éducation de générations de jeunes mauritaniens.
Aussi, il faut éviter que les questions de langues et d’identité nationale ne prennent le devant et n’excitent les passions ethniques et idéologiques avec un possible retour en arrière comme vient de le montrer les évènements de l’université de Nouakchott. Il n’est pas raisonnable d’enclencher un processus de remise en cause de la réforme de 1999 actuellement en vigueur car le système éducatif ne peut supporter un changement d’orientation tous les dix ans. D’autre part, le dispositif législatif et règlementaire, auquel s’ajoutent les engagements de l’Etat dans le cadre des objectifs de développement du millénaire, offre des repères suffisants pour faire évoluer le secteur dans la bonne direction. Aussi, il parait opportun de décréter une trêve des reformes et se concentrer sur le terrain technique de l’amélioration des ressources et de leur gestion.
L’insuffisance des ressources
Depuis 2001, une loi rend l’école obligatoire pour les enfants de 6 à 15 ans. En plus, dans le cadre des objectifs de développement du millénaire et en contrepartie de l’assistance étrangère, l’Etat s’est engagé à offrir à tous ces enfants une éducation primaire de qualité à l’horizon 2015. Il s’agit d’objectifs ambitieux en référence à la situation actuelle ou la moitié des enfants quittent l’école avant de passer la dernière année de l’école primaire et seuls 26% réussissent à entrer en première année du collège. Des objectifs qui ne peuvent être atteint sans effort financiers exceptionnels surtout que le secteur de l’éducation reste sous-financé.
En effet, la priorité accordée au secteur dans le discours officiel ne se reflète pas au niveau des finances. L’éducation consomme moins de 4% du Produit Intérieur Brut (PIB) alors que la défense engloutit près de 6%. Le financement du secteur représente un peu plus de 18% des dépenses budgétaires courantes hors dette et de 14% des recettes internes de l’Etat . A titre indicatif, pour des pays comme le Mali et le Sénégal, les dépenses d’éducation représentent plus du tiers des dépenses budgétaires courantes hors dette et plus du quart des recettes internes de l’Etat .
Une gestion catastrophique
Bien que nécessaire, la libération de financements additionnels n’aura pas d’incidence positive si elle n’est pas accompagnée d’une stratégie claire d’amélioration de la gestion des ressources, notamment en terme de rationalité de leur répartition entre les sous-secteurs de l’éducation et l’efficacité de leur emploi.
L’enseignement primaire absorbe à lui seul près de 54% du budget de l’éducation nationale (4% de plus que la norme définie par Fast track) contre 17% pour le premier cycle du secondaire, 9% pour les Lycées, 3% pour l’enseignement technique et 17% pour le supérieur.
Aussi, l’enseignement primaire semble bénéficier de financements en adéquation avec la priorité qui lui est accordée. Ses enseignants sont non seulement convenablement payés d’après les standards de l’initiative Fast Track (3,5 fois PIB/Habitant), leur nombre est aussi suffisant et assure un ratio élèves/maitre moyen de 40, inferieur a ceux en vigueur dans des pays à niveau économique comparable.
Le problème se trouve dans l’inégale répartition des enseignants entre les écoles ainsi leur manque de qualifications. Sur les 11000 enseignants en fonction, seuls 2500 ont la capacité ou le potentiel d’enseigner en Arabe et en français. Le reste, plus de 75%, ne dispose pas des minimas de qualifications nécessaires pour enseigner. D’autre part, plus de 7% des écoles n’ont pas d’enseignants et 50% ont un seul enseignant alors que 22% des écoles fonctionnent avec des ratios de 11 élèves/maitres. Les effets de cette situation conjuguées a l’emplacement des écoles qui ne tiennent pas apparemment compte de la densité de la population (50% des élèves résident a plus de 15 mn de leur école, 20% a plus de 30 mn respectivement une heure a deux heures de marche par jour) explique le faible rendement de l’école primaire (pour cent élèves qui rentrent en première année, 50% atteignent la sixième année, 25% sont alphabétisées, 26% passent le concours d’entrée en première année de collège).
L’enseignement secondaire est le parent pauvre du système éducatif. Cela se reflète clairement sur les résultats du BEPC et du BAC. En 2008, 0,3% des candidats au BEPC ont obtenu une moyenne supérieur a 12, 2% une moyenne supérieur à 10 et 5,5% une moyenne entre 8 et 10. Les résultats du Bac sont du même ordre.
Bien que significativement favorisés par la structure de la répartition des dépenses de l’Etat en éducation, les étudiants de l’enseignement supérieur sont mal préparés pour suivre des études de haut niveau. Cela explique l’état délabré de l’université de Nouakchott qui ne réussit pas après 30 ans de vie d’asseoir une crédibilité incontestée dans aucun des domaines de l’enseignement universitaire.
Ce sont là quelque point de ce que je considère au centre de toute discussion sérieuse sur les défis qu’affronte l’école publique mauritanienne et les voies de les surmonter. Je me suis arrêté volontairement aux faits tels qu’ils apparaissent dans un rapport du gouvernement élaboré en 2010 sur l’évaluation du système éducatif. J’espère stimuler un débat que je considère nécessaire pour le progrès de la Mauritanie.
Pas besoin d’une nouvelle réforme
C’est un vœu pieux que d’espérer améliorer l’efficacité d’un système sans créer les conditions de sa stabilité. Le système éducatif Mauritanien souffre de déséquilibres structurels dus à la propension des gouvernements a le changer au gré des humeurs politiques. En quarante ans, il a subi trois réformes majeures dont aucune n’a été sérieusement planifiée. Ces changements profonds, décrétés par le pouvoir politique en place sans regard pour les considérations de fonctionnalité, de performance et de qualité, ont tué l’école publique devenue le terrain de prédilection et l’instrument d’idéologues et politiciens qui pour faire avancer leurs agendas particularistes sacrifient sans scrupules l’éducation de générations de jeunes mauritaniens.
Aussi, il faut éviter que les questions de langues et d’identité nationale ne prennent le devant et n’excitent les passions ethniques et idéologiques avec un possible retour en arrière comme vient de le montrer les évènements de l’université de Nouakchott. Il n’est pas raisonnable d’enclencher un processus de remise en cause de la réforme de 1999 actuellement en vigueur car le système éducatif ne peut supporter un changement d’orientation tous les dix ans. D’autre part, le dispositif législatif et règlementaire, auquel s’ajoutent les engagements de l’Etat dans le cadre des objectifs de développement du millénaire, offre des repères suffisants pour faire évoluer le secteur dans la bonne direction. Aussi, il parait opportun de décréter une trêve des reformes et se concentrer sur le terrain technique de l’amélioration des ressources et de leur gestion.
L’insuffisance des ressources
Depuis 2001, une loi rend l’école obligatoire pour les enfants de 6 à 15 ans. En plus, dans le cadre des objectifs de développement du millénaire et en contrepartie de l’assistance étrangère, l’Etat s’est engagé à offrir à tous ces enfants une éducation primaire de qualité à l’horizon 2015. Il s’agit d’objectifs ambitieux en référence à la situation actuelle ou la moitié des enfants quittent l’école avant de passer la dernière année de l’école primaire et seuls 26% réussissent à entrer en première année du collège. Des objectifs qui ne peuvent être atteint sans effort financiers exceptionnels surtout que le secteur de l’éducation reste sous-financé.
En effet, la priorité accordée au secteur dans le discours officiel ne se reflète pas au niveau des finances. L’éducation consomme moins de 4% du Produit Intérieur Brut (PIB) alors que la défense engloutit près de 6%. Le financement du secteur représente un peu plus de 18% des dépenses budgétaires courantes hors dette et de 14% des recettes internes de l’Etat . A titre indicatif, pour des pays comme le Mali et le Sénégal, les dépenses d’éducation représentent plus du tiers des dépenses budgétaires courantes hors dette et plus du quart des recettes internes de l’Etat .
Une gestion catastrophique
Bien que nécessaire, la libération de financements additionnels n’aura pas d’incidence positive si elle n’est pas accompagnée d’une stratégie claire d’amélioration de la gestion des ressources, notamment en terme de rationalité de leur répartition entre les sous-secteurs de l’éducation et l’efficacité de leur emploi.
L’enseignement primaire absorbe à lui seul près de 54% du budget de l’éducation nationale (4% de plus que la norme définie par Fast track) contre 17% pour le premier cycle du secondaire, 9% pour les Lycées, 3% pour l’enseignement technique et 17% pour le supérieur.
Aussi, l’enseignement primaire semble bénéficier de financements en adéquation avec la priorité qui lui est accordée. Ses enseignants sont non seulement convenablement payés d’après les standards de l’initiative Fast Track (3,5 fois PIB/Habitant), leur nombre est aussi suffisant et assure un ratio élèves/maitre moyen de 40, inferieur a ceux en vigueur dans des pays à niveau économique comparable.
Le problème se trouve dans l’inégale répartition des enseignants entre les écoles ainsi leur manque de qualifications. Sur les 11000 enseignants en fonction, seuls 2500 ont la capacité ou le potentiel d’enseigner en Arabe et en français. Le reste, plus de 75%, ne dispose pas des minimas de qualifications nécessaires pour enseigner. D’autre part, plus de 7% des écoles n’ont pas d’enseignants et 50% ont un seul enseignant alors que 22% des écoles fonctionnent avec des ratios de 11 élèves/maitres. Les effets de cette situation conjuguées a l’emplacement des écoles qui ne tiennent pas apparemment compte de la densité de la population (50% des élèves résident a plus de 15 mn de leur école, 20% a plus de 30 mn respectivement une heure a deux heures de marche par jour) explique le faible rendement de l’école primaire (pour cent élèves qui rentrent en première année, 50% atteignent la sixième année, 25% sont alphabétisées, 26% passent le concours d’entrée en première année de collège).
L’enseignement secondaire est le parent pauvre du système éducatif. Cela se reflète clairement sur les résultats du BEPC et du BAC. En 2008, 0,3% des candidats au BEPC ont obtenu une moyenne supérieur a 12, 2% une moyenne supérieur à 10 et 5,5% une moyenne entre 8 et 10. Les résultats du Bac sont du même ordre.
Bien que significativement favorisés par la structure de la répartition des dépenses de l’Etat en éducation, les étudiants de l’enseignement supérieur sont mal préparés pour suivre des études de haut niveau. Cela explique l’état délabré de l’université de Nouakchott qui ne réussit pas après 30 ans de vie d’asseoir une crédibilité incontestée dans aucun des domaines de l’enseignement universitaire.
Ce sont là quelque point de ce que je considère au centre de toute discussion sérieuse sur les défis qu’affronte l’école publique mauritanienne et les voies de les surmonter. Je me suis arrêté volontairement aux faits tels qu’ils apparaissent dans un rapport du gouvernement élaboré en 2010 sur l’évaluation du système éducatif. J’espère stimuler un débat que je considère nécessaire pour le progrès de la Mauritanie.
Sunday, March 6, 2011
De la tentative désespérée des autorités de ternir l’image d’un des meilleurs cadres de ce pays
La Direction des Crimes Economiques, une unité rattachée a la direction Générale de la Police, continue de harceler Moulaye Al-Arbi Ould Moulaye M’hamed, l’ancien Directeur General de Sonimex, dans une tentative désespérée d’atteindre à l’image d’un homme hors soupçon dont le seul crime est d’avoir choisi de mettre ses hautes qualifications au service de son pays et refusé de se compromettre en contrepartie. Cette affaire met à nu les prétentions des autorités actuelles en matière de lutte contre la gabegie et accrédite l’idée que notre pays est gouverné par une bande d’arrivistes sans foi, ni loi, pour lesquels l’intérêt national et les droits des individus n’ont aucun sens.
Moulaye Al-Arbi Ould Moulaye M’hamed pour ceux qui ne le connaissent pas est l’un des meilleurs cadres de sa génération. Major au Bac C, élève au lycée préparatoire aux grandes écoles en France, sortant de l’école centrale de Paris, sa carrière était tracée en France et dans le reste du monde. Il a choisi de revenir et de servir son pays premièrement comme cadre de la SNIM, ensuite comme consultant expert en contrôle de la qualité, avant d’être nommé par le gouvernement de transition de Sidi Mohamed O Boubacar comme directeur général de Sonimex. Il a été démis de ses fonctions durant la vacance constitutionnelle qui a suivi le coup d’Etat militaire d’Aout 2008. Son profile technique et professionnelle ne lui est jamais monté a la tête comme c’est souvent le cas dans notre pays. Il est resté modeste, serein, et disponible pour toute contribution au bien-être de ses compatriotes.
La Direction des Crimes Economiques est une structure créée par l’ancien Chef de l’Etat Ould Taya, à la fin de son régime pour se donner bonne conscience. Elle n’a jamais été plus qu’une structure en plus dans un dispositif de contrôle des finances publiques qui a depuis longtemps cessé d’être fonctionnel. Elle ne doit sa notoriété qu’a son triste zèle dans des affaires ou le caractère politique l’emporte sur le souci de justice et de défense de l’intérêt public, montrant ainsi qu’elle n’est autre qu’un instrument aux mains de l’autorité en place pour intimider les opposants et rallier les corrompus au sein de la soi-disant majorité présidentielle. Même dans ce rôle peu flatteur, ses résultats sont médiocres ; de tous ceux qu’elle a instruit les dossiers, seuls ceux qui ne jouissent pas de solide soutiens au sein du "systeme" comme Ould Dadda, ancien commissaire aus droits de l'homme et Ould Khattri, l’ancien directeur de CAPEC, sont en prison pour des raisons certainement non liées aux charges qui leurs étaient adressées.
Son acharnement sur Moulaye M’hamed indique que celui-ci reste dans le collimateur des autorités dont la détermination sans précèdent à user de tous les instruments à leur disposition pour intimider tous ceux qui ne marchent pas à leurs pas est ahurissante. Cette manière de gouverner a déjà montré ses limites dans notre pays et ses conséquences se déroulent sous nos yeux en Libye et dans une moindre mesure en Egypte and Tunisie. Les autorités se trompent complètement s’ils croient qu’ils vont assujettir le peuple mauritanien de cette façon. Pour les hommes comme Moulaye, cette stratégie ne payera pas.
Le Président de la République, si république il y a, seul commandant a bord d'un bateau en derive, doit méditer les defaites cuisantes infligées aux dictateurs arabes. La révolte de ceux auxquels n’a pas été donné aucun autre choix est un phénomène historique dont on ne peut encore apprécier les développements futurs dans les Etats concernés mais qui changera fondamentalement la perception des peuples arabes de leurs gouvernements. Ce qui se passe en Libye est particulièrement intéressant pour notre pays. « Notre ami » Gaddafi - auquel il faut rappeler la Mauritanie a été livrée pendant quelques jours pour jouer son show traditionnel et saboter les efforts des Mauritaniens pour construire un système démocratique de gestion collective – est entrain de livrer une bataille militaire contre son peuple pour conserver un pouvoir qu’il a exercé pendant 42 ans, justifiant le qualificatif de « mad dog of the Middle East » (le chien enragé du moyen Orient) que lui attribuait Président Reagan. Ce « chien enragé » a beaucoup d’émules dans les cercles du pouvoir dans notre pays, certains lui ont même déclaré publiquement leur allégeance sans pudeur et sans que cela ne soulève d’indignation, ni a fortiori de condamnation.
L’ère des dictatures et des présidents à vie est a jamais révolue. Une réalité que le Chef de l’Etat doit comprendre et agir en conséquence, avant qu’il ne soit trop tard. Le Président doit savoir que l’Etat ne lui appartient pas même si il a forcé son entrée dans le palais présidentiel. Il a intérêt pour la continuité de son pouvoir et la préservation de l’unité nationale à entreprendre les efforts qu’il faut pour que les Mauritaniens ne soient pas obligés comme leurs frères en Tunisie, Egypte et, avec moins de chance, en Libye a forcer à leur tour leur entrée au palais présidentiel.
La Mauritanie n’est pas un cas isolé comme veulent bien la présenter le thuriféraire du régime. Son peuple ne peut continuer à accepter qu’une bande s’accapare le pouvoir et l’exerce à sa façon sans foi, ni loi.
A bien entendeur salut.
Moulaye Al-Arbi Ould Moulaye M’hamed pour ceux qui ne le connaissent pas est l’un des meilleurs cadres de sa génération. Major au Bac C, élève au lycée préparatoire aux grandes écoles en France, sortant de l’école centrale de Paris, sa carrière était tracée en France et dans le reste du monde. Il a choisi de revenir et de servir son pays premièrement comme cadre de la SNIM, ensuite comme consultant expert en contrôle de la qualité, avant d’être nommé par le gouvernement de transition de Sidi Mohamed O Boubacar comme directeur général de Sonimex. Il a été démis de ses fonctions durant la vacance constitutionnelle qui a suivi le coup d’Etat militaire d’Aout 2008. Son profile technique et professionnelle ne lui est jamais monté a la tête comme c’est souvent le cas dans notre pays. Il est resté modeste, serein, et disponible pour toute contribution au bien-être de ses compatriotes.
La Direction des Crimes Economiques est une structure créée par l’ancien Chef de l’Etat Ould Taya, à la fin de son régime pour se donner bonne conscience. Elle n’a jamais été plus qu’une structure en plus dans un dispositif de contrôle des finances publiques qui a depuis longtemps cessé d’être fonctionnel. Elle ne doit sa notoriété qu’a son triste zèle dans des affaires ou le caractère politique l’emporte sur le souci de justice et de défense de l’intérêt public, montrant ainsi qu’elle n’est autre qu’un instrument aux mains de l’autorité en place pour intimider les opposants et rallier les corrompus au sein de la soi-disant majorité présidentielle. Même dans ce rôle peu flatteur, ses résultats sont médiocres ; de tous ceux qu’elle a instruit les dossiers, seuls ceux qui ne jouissent pas de solide soutiens au sein du "systeme" comme Ould Dadda, ancien commissaire aus droits de l'homme et Ould Khattri, l’ancien directeur de CAPEC, sont en prison pour des raisons certainement non liées aux charges qui leurs étaient adressées.
Son acharnement sur Moulaye M’hamed indique que celui-ci reste dans le collimateur des autorités dont la détermination sans précèdent à user de tous les instruments à leur disposition pour intimider tous ceux qui ne marchent pas à leurs pas est ahurissante. Cette manière de gouverner a déjà montré ses limites dans notre pays et ses conséquences se déroulent sous nos yeux en Libye et dans une moindre mesure en Egypte and Tunisie. Les autorités se trompent complètement s’ils croient qu’ils vont assujettir le peuple mauritanien de cette façon. Pour les hommes comme Moulaye, cette stratégie ne payera pas.
Le Président de la République, si république il y a, seul commandant a bord d'un bateau en derive, doit méditer les defaites cuisantes infligées aux dictateurs arabes. La révolte de ceux auxquels n’a pas été donné aucun autre choix est un phénomène historique dont on ne peut encore apprécier les développements futurs dans les Etats concernés mais qui changera fondamentalement la perception des peuples arabes de leurs gouvernements. Ce qui se passe en Libye est particulièrement intéressant pour notre pays. « Notre ami » Gaddafi - auquel il faut rappeler la Mauritanie a été livrée pendant quelques jours pour jouer son show traditionnel et saboter les efforts des Mauritaniens pour construire un système démocratique de gestion collective – est entrain de livrer une bataille militaire contre son peuple pour conserver un pouvoir qu’il a exercé pendant 42 ans, justifiant le qualificatif de « mad dog of the Middle East » (le chien enragé du moyen Orient) que lui attribuait Président Reagan. Ce « chien enragé » a beaucoup d’émules dans les cercles du pouvoir dans notre pays, certains lui ont même déclaré publiquement leur allégeance sans pudeur et sans que cela ne soulève d’indignation, ni a fortiori de condamnation.
L’ère des dictatures et des présidents à vie est a jamais révolue. Une réalité que le Chef de l’Etat doit comprendre et agir en conséquence, avant qu’il ne soit trop tard. Le Président doit savoir que l’Etat ne lui appartient pas même si il a forcé son entrée dans le palais présidentiel. Il a intérêt pour la continuité de son pouvoir et la préservation de l’unité nationale à entreprendre les efforts qu’il faut pour que les Mauritaniens ne soient pas obligés comme leurs frères en Tunisie, Egypte et, avec moins de chance, en Libye a forcer à leur tour leur entrée au palais présidentiel.
La Mauritanie n’est pas un cas isolé comme veulent bien la présenter le thuriféraire du régime. Son peuple ne peut continuer à accepter qu’une bande s’accapare le pouvoir et l’exerce à sa façon sans foi, ni loi.
A bien entendeur salut.
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