Comme d’habitude
les résultats du Baccalauréat ont été catastrophiques, seuls 2807 sur les 41667
candidats ont réussi, soit moins de 7%. Le pourcentage réel des admis est fort
probablement très en deca de ce chiffre modique si l’on en croit les rumeurs
insistantes de triche a grande échelle via les smartphones et le laxisme du
système de surveillance. La triche semble exister encore de manière plus étendu
au niveau du brevet dont la surveillance et la correction sont apparemment
devenu du ressort du personnel local des établissements. Il s’agit là d’un phénomène
nouveau qui risque s’il n’est pas rapidement traité de saper encore d’avantage
ce qui reste du système éducatif national.
C’est ici
l’occasion de signaler qu’un système d’évaluation fiable est une composante
essentielle de l’entreprise éducative nationale sans laquelle les politiques de
reformes n’ont aucun sens. C’est aussi une opération relativement simple pour
laquelle l’administration dispose d’un socle non négligeable d’expérience et de
ressources humaines. Les moyens financiers aussi ne semblent pas poser de problèmes
tant les comptes du pays regorgent d’excédents si l’on en croit les communiqués
des autorités financières. Le problème se situe dans le choix des responsables
de la Direction des Examens dont l’intégrité doit être au-dessus de tout
soupçon. La dernière nomination à la tête de cette direction du frère du
Général Meguette, chef des services de renseignement, sent le népotisme le plus
vulgaire et n’augure rien de bon pour le système éducatif.
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