Thursday, July 10, 2014

SOS Education



كانت نتائج البكالوريا كالعادة كارثية ، فمن مجموع 41667 مرشحا لم يفز الا 2807 أي أقل من 7٪ وهذه نسبة ضئيلة بالقاييس المعتمدة  ولكن الأمر ان النسبة المئوية الفعلية ربما تكون اخفض بكثير اذا ما أخذنا بالإعتبار تفشي ظاهرة الغش عبر الهواتف الذكية وتراخي الرقابة. هذا امر محزن لاسيما ان الغش حسب المعلومات المتداولة في المواقع الإخبارية قد يكون اوسع في الشهادات التعليمية الأخرى وخصوصا الإعدادية التي يبدو ان الرقابة فيها اصبحت من مسؤولية الطاقم التعليمي المحلي الذي يفتقد الحيادية المرتقبة من المراقبين. 
ان ظاهرة الغش قد تقويض ما تبقى من النظام التعليم اذا لم يتم علاجها بسرعة ، ثجدر الإشارة هنا الى ان نظام التقييم عنصرا أساسيا من المنظومة التعليمية الوطنية لا معنى لأي إصلاحات تربوية بدون اجماع على شفافيته ، انه أيضا عملية بسيطة نسبيا قد برهنت الإدارة على قدر كبير من استعابها بما في ذلك الخبرة التقنية والموارد البشرية. كما لا يبدو أن الأموال تطرح مشاكل في ظل الفوائض المعلنة في حسابات الدولة ، يبدو لي ان المشكلة تكمن كالعادة في اختيار المسؤولين في مديرية الامتحانات على اساس الخبرة والنزاهة وفي هذا السياق فإن تعيين أخ الجنرال ولد مكت  رئيس الاستخبارات على رأس هيكلة هذه الإدارة الحساسة يمثل المحسوبية بأبشع صورها ولا يبشر بالخير بالنسبة للنظام التعليمي

Wednesday, July 9, 2014

SOS Education



Comme d’habitude les résultats du Baccalauréat ont été catastrophiques, seuls 2807 sur les 41667 candidats ont réussi, soit moins de 7%. Le pourcentage réel des admis est fort probablement très en deca de ce chiffre modique si l’on en croit les rumeurs insistantes de triche a grande échelle via les smartphones et le laxisme du système de surveillance. La triche semble exister encore de manière plus étendu au niveau du brevet dont la surveillance et la correction sont apparemment devenu du ressort du personnel local des établissements. Il s’agit là d’un phénomène nouveau qui risque s’il n’est pas rapidement traité de saper encore d’avantage ce qui reste du système éducatif national.
C’est ici l’occasion de signaler qu’un système d’évaluation fiable est une composante essentielle de l’entreprise éducative nationale sans laquelle les politiques de reformes n’ont aucun sens. C’est aussi une opération relativement simple pour laquelle l’administration dispose d’un socle non négligeable d’expérience et de ressources humaines. Les moyens financiers aussi ne semblent pas poser de problèmes tant les comptes du pays regorgent d’excédents si l’on en croit les communiqués des autorités financières. Le problème se situe dans le choix des responsables de la Direction des Examens dont l’intégrité doit être au-dessus de tout soupçon. La dernière nomination à la tête de cette direction du frère du Général Meguette, chef des services de renseignement, sent le népotisme le plus vulgaire et n’augure rien de bon pour le système éducatif.

SOS Education



Les profiles des candidats au Baccalauréat cette année sont indicatifs de l’état avancé d’agonie de notre système éducatif et du crime perpétré par les décideurs de ce pays à l’encontre des enfants et des jeunes Mauritaniens qui devront affronter les défis multiples et de plus en plus complexes de la vie moderne sans l’outil stratégique du savoir. Bonjour les dégâts ! Nous sommes actuellement trop pris dans la tourmente des kermesses électorale pour noter ce chiffre terrible publié par la très officielle Agence Mauritanienne d’ Information selon lequel 28,44% seulement des candidats aux Bac viennent des écoles publiques. Mais à quoi bon sert le Ministère de l’Education Nationale avec ses dizaines de milliards et personnel pléthorique et son administration tentaculaire si les écoles privées totalement autofinancées par les parents éduquent plus et mieux. Il y a dix ans je sonnais l’alarme dans un billet sur la blogosphère et je le répète aujourd’hui en appelant les bonnes volontés  à agir ensemble pour réhabiliter l’école publique sans laquelle il n’y a pas d’éducation a proprement parlé.
Un pays ou la majorité de population ne sait pas lire, écrire, et calculer ne peut pas avancer même s’il a toutes les volontés du monde et autant de ressources naturelles. Il n’y a pas de miracle en développement, les nations se développent si elles investissent dans l’éducation, non seulement en lui allouant de grands budgets mais aussi et surtout en s’assurant que les ressources sont bien utilisées au profit de l’acquisition réelle des savoirs par les élèves par la bonne administration de de méthodes d’évaluations fiables. A commencer par l’éducation de base qui doit être universelle et accessible en qualité à tous, enfants, jeunes et adultes. Il faut que les quartiers s’organisent autour des écoles et créer des synergies locales entre les parents, les enseignants et les activistes pour trouver des ressources additionnelles tout en s’assurant que toute école publique sur le territoire national reçoit une part équitable des ressources allouées par l’Etat a l’éducation.
Pour cela, il faut que les parents s’éduquent eux même en allant même s’il faut avec leurs enfants à l’école. Des dispositions en matière de droit de travail peuvent être prises pour encourager ce genre d’initiatives. Le but est qu’à l’horizon du moyen terme, 90% des élèves qui sortent des écoles fondamentales détiendront le Certificat d’Etude Primaire (CEP) et autant d’adultes éduquées au même niveau. Ce chiffre tourne actuellement autour de 40% si les statistiques du Ministère de l’Education Nationale (MEN) sont fiables. Il était de 20% en 2010 selon la même source. Imaginer avec moi un tel saut pour notre pays en termes de qualité de sa future élite, de productivité du travail, et de niveau général de conscience et je suis sûr que vous arriviez a la même conclusion que moi que ça vaut le cout.
Pour arriver à un tel objectif, l’Etat consentira un effort exceptionnel pour recruter de bons enseignants et en cas de besoin en importer tout en améliorant l’infrastructure scolaire pour que les élèves aient accès à des classes salubres avec de l’eau potable et des sanitaires. Il va falloir aussi élever considérablement le salaire des enseignants pour inciter les bonnes compétences à s’orienter vers l’enseignement et y rester. Actuellement, plus des deux tiers d’enseignants primaires n’ont pas le niveau académique adéquat pour enseigner selon une évaluation du MEN en 2010. Il faut aligner à niveau de formation égale les salaires des enseignants du primaire sur celui des professeurs de l’enseignement supérieur. Les écarts actuels de salaires exorbitants entre ces deux catégories d’enseignants ne se justifient pas à mon avis par un différentiel conséquent de productivité. 
Cela bien évidemment coutera cher à l’Etat mais pas autant que l’ignorance des masses, surtout celle qui accompagne les individus toute leur vie et les enferme dans le cercle vicieux de la pauvreté matérielle, spirituelle et morale. Par ailleurs, beaucoup de dépenses publiques considérables ont une utilité douteuse et peuvent être déployé facilement, je pense en particulier aux milliards dépensés sur des institutions comme le sénat, la CENI, le conseil constitutionnels et autres proliférations de structures administrations dont la société peut s’en passer sans trop de dégâts. C’est une question de choix et en la matière une analyse des couts et des bénéfices sera en faveur de l’éducation dont les retombées positives sont bien réelles et établies tant par la théorie que par la recherche empirique.
Mais il faut reconnaitre qu’il s’agit d’un effort  extraordinaire, fruit d’une conscience nationale élevée de l’importance  d’un saut qualitatif en matière d’éducation. Nous devons marquer cette effort par une mobilisation générale contre la culture de l’ignorance qui fait que rare sont ceux parmi nous qui bouquinent  et qui fait aussi que nos villes et nos maisons sont vides de livres et de lieux de lecture. Tous les citoyens quel que soit leur origine social doivent avoir le droit mais aussi le devoir d’avoir une éducation de base sanctionnée par le CEP.
Le Brevet d’Enseignement Secondaire (BES) doit être un niveau minimal requis pour l’accès au marché du travail, surtout l’emploi public dans les administrations, l’armée et la police. Il doit être réexaminé  pour s’assurer qu’il teste un niveau adéquat de savoirs qui permet l’accès au deuxième cycle de l’enseignement secondaire  général ou technique ou pour ceux qui quittent l’école d’un niveau de connaissance de base irréversible sur lequel les individus peuvent s’appuyer dans le futur pour améliorer leurs savoirs.
Une telle vision de l’éducation de base permettra de casser la spirale de l’ignorance dans laquelle est maintenue la majorité des pauvres, surtout parmi les couches traditionnellement défavorisées, et d’étendre considérablement le pool des prétendants aux seconds cycles de l’enseignement secondaire et aux universités. Dans ces deux phases, la sélection doit être de rigueur selon la capacité du système qui elle doit s’adapter aux contours du marché du travail. Il ne sert à rien de dispenser des formations supérieures au rabais si en plus leurs bénéficiaires  se retrouvent avec des boulots qu’un titulaire du BES peut faire avec la frustration en moins.